• Conférence et présentation du dernier ouvrage de

 Michèle Bitton

Ce mercredi 14 juin 2023 à la Maison des Associations




Jeudi 30 juin 2022


Demi-journée PROMEMO


Pour les 60 ans de la fin de
la guerre d'Algérie







   



 AUTOUR DU CONGRES DE TOURS DE 1920


ET DE SES LENDEMAINS…





Théâtre Toursky 


jeudi 2 décembre 2021



dans le cadre de son Université populaire



        AUTOUR DU CONGRES DE TOURS DE 1920 ET DE SES LENDEMAINS…


                                                                          Avec Julian Mischi (sociologue et politiste) ;


                                       Frédéric Grossetti, Marie-Noëlle Hôpital, Gérard Leidet, et Bernard Régaudiat
                                       (qui travaillent sur l’histoire du mouvement ouvrier provençal / PROMEMO).



I Conférence- débat : 18H00 - 19H15 :


                            Le Parti des communistes, Julian Mischi.


Au-delà de ceux qui l'ont pensé ou dirigé et dont on a retenu les noms, le Parti communiste français est aussi le fruit de l'engagement de nombreux anonymes, adhérents, sympathisants ou militants, femmes se revendiquant ou non du féminisme ou encore travailleurs immigrés engagés dans les luttes anticoloniales. Cette histoire, qui commence au congrès de Tours en 1920 et traverse un siècle en France, est aussi la leur. Entre immenses espoirs et profonds découragements, Julian Mischi, sociologue et politiste *, relatera ici dans sa conférence, une tentative unique de promouvoir les classes populaires.
Les significations attribuées au mot « communiste » sont plus diverses que jamais. Il renvoie à une histoire tragique pour les peuples et les communistes eux-mêmes, et est même associé, dans le cas de la Chine, à un acteur central de la mondialisation capitaliste. Mais il reste aussi, pour beaucoup de celles et ceux qui le revendiquent, associé à l’idée d’une alternative au capitalisme, visant à l’égalité sociale et à l’instauration d’un pouvoir politique effectivement exercé par le plus grand nombre, non monopolisé par les élites sociales.



II Table ronde : 19H15-20H30


                             
LE PCF dans les Bouches-du Rhône : quelques aperçus historiques.
                                 Avec Frédéric Grossetti, Marie-Noëlle Hôpital, Gérard Leidet, et Bernard Régaudiat


Dans le foisonnement éditorial qu’a suscité le centième anniversaire du Congrès de Tours, l’association PROMEMO se devait d'apporter sa contribution. Ouverte à toutes les sensibilités du mouvement ouvrier, elle l’a fait, à la façon qui est la sienne depuis vingt ans qu’elle existe, en toute indépendance et en utilisant les apports d’historiens et chercheurs, de militants du mouvement social, et de témoins engagés. Les 21 textes réunis ici embrassent une grande partie de l’histoire du Parti communiste dans les Bouches-du-Rhône. Cependant si ce livre ne constitue pas, à proprement parler une histoire continue du PCF, les contributions revisitent, à travers une réflexion collective sur les périodes charnières de la vie du Parti, les étapes essentielles d’un siècle de luttes et de débats… Les articles recueillis portent la marque de la diversité de leurs auteurs. Chacun avec son approche et ses méthodes de travail a voulu donner l’envie de mieux connaître les femmes et les hommes qui ont construit et développé cet outil original qui fait partie du patrimoine de notre département : le Parti communiste surgi il y a cent ans sur la scène politique, sociale et culturelle française.


Ces deux temps de la soirée seront suivis chacun d’un débat avec le public.


* Notamment auteur de Servir la classe ouvrière. Sociabilités militantes au PCF (PUR, 2010) et de Le Communisme désarmé. Le PCF et les classes populaires depuis les années 1970 (Éditions Agone, 2014),



Vous pouvez trouver ci-dessous les liens vers l'enregistrement video  de cette rencontre


https://youtu.be/EQWM_tJvW2I


https://youtu.be/Cnz3_Zds_fI











27 novembre 2021

Colloque

De la Révolution du 4 septembre 1870 aux Communes insurrectionnelles de 1871 :
La lutte pour la République, mais l
aquelle ?


Auditorium de la mairie de secteur Marseille 1/7 61 La Canebière - 13001 Marseille

Programme du Colloque

COMMUNE/COMMUNES ALCAZAR MARSEILLE 28 MAI 2021

LUCIENNE BRUN


Hommage à Lucienne Brun


Lucienne Brun vient de nous quitter (6 janvier 2020).

A la militante du PSU et à celle qui fut l’une des fondatrices du MLF à Marseille, au lendemain de 1968,
A celle qui consacra aux quartiers Nord toutes les ressources de son militantisme et de son engagement dans le christianisme sociale en fondant en 1992 Cap au Nord l’association de défense du cadre de vie de ces quartiers,
A celle qui fit découvrir dans ses balades urbaines les richesses de l’église Saint Louis, construite dans les années 30 et par ailleurs berceau de l’expérience des prêtres-ouvriers à Marseille,
nous voulons rendre hommage

L’ouvrage que Lucienne Brun a écrit en 2008 Sur les traces de nos pas a fait date. Livre de mémoire, il fait revivre à travers des témoignages les profondes mutations sociales qu’ont connu ces quartiers ouvriers.
Quelques années plus tard , à l’occasion des 80 ans de la FSGT, elle donnait un autre ouvrage important L’esprit de la FSGT qu’elle présenta aux manifestations organisées, à Martigues en particulier, en compagnie de notre regretté Rémy Nace. Là aussi, il s’agit dans cet ouvrage de rétablir la dimension profondément humaine du sport populaire à laquelle s’est consacrée et se consacre toujours la FSGT.


 

Que Lucienne soit remerciée pour sa générosité et Promemo veut poursuivre cet hommage en reproduisant cet article qu’elle avait donné à notre revue (N° 18) en 2017, faute d’avoir pu l’inscrire dans l’ouvrage « Marseille port d’attaches » à la suite d’un contretemps.

Sur les traces de nos pas

« J’ai toujours pensé qu’écrire était une chance. Parler aussi. Et que cette chance impliquait de retransmettre la parole de ceux qui ne sont pas en capacité de parler ou d’écrire. Et qui ne l’ont jamais été.
Je n’avais pas d’autre ambition en entreprenant « Sur les traces de nos pas ». Nulle prétention à théoriser quoi que ce soit, ni à l’objectivité et à l’exhaustivité de l’historien. Simplement l’envie d’être une passeuse d’histoires. De mettre par écrit ce qu'on me racontait. Non pas en absorbant les diverses paroles dans ma propre écriture mais en essayant d’inventer, pour chaque récit, l’écriture qui rendrait le mieux les émotions et la posture de vie de celui qui racontait. J’écoutais, je ré-écoutais mes enregistrements. Il y avait ceux qui parlaient avec des points d’exclamation et ceux qui parlaient avec des points d’interrogation ou des points de suspension. Et, fidèle, mon ordinateur reproduisait des points d’exclamation, de suspension ou d’interrogation… ou des mots qui n’avaient jamais existé dans aucun dictionnaire. Quand l’empathie se substitue à la grammaire, le bonheur est total. C’était ma première expérience de ce type et elle m’a comblée.
Mais il m’est arrivé autre chose pendant que je faisais ce livre. J’ai vu un tableau se composer, touche après touche. Un tableau qui peignait toute une société. Histoire après histoire, c’était une grande fresque qui s’étalait : la peinture de la société ouvrière telle que l’ont connue nos parents, nos grands-parents et nos arrière-grands-parents.
Certes, je n’avais pas choisi tout à fait au hasard le quartier où je voulais recueillir mes récits. Le sous-titre disait « le quartier né entre Saint-André et Saint-Louis ». C’est que, jusqu’au milieu du XIX° siècle, ce quartier est un simple trou dans l’urbanisation de Marseille, entre les noyaux villageois de Saint-André et de Saint-Louis. C’est une aimable campagne plantée de vignes et d’oliviers, quelquefois de cultures maraîchères, et émaillée de très nombreuses bastides, villas et maisons de maîtres. Toutes sont pompeusement appelées « châteaux » et sont des résidences secondaires où la bourgeoisie marseillaise vient passer ses week-end en élégante compagnie.
Et puis, brusquement, autour des années 1850, trois évènements vont totalement bouleverser le paysage :
- En 1848, l’arrivée de la voie PLM.
- En 1850, l’invention de la tuile mécanique qui va permettre d’exploiter à grande échelle les gigantesques gisements d’argile découverts à l’occasion des chantiers de la voie ferrée.
- En 1852, enfin, dans les wagons de chemins de fer, les minerais du Gard qui vont permettre la création des Hauts Fourneaux de Saint-Louis.
Terminée l’ère des bastides. C’est l’ère des usines qui commence : tuileries, fonderies, lamineries, savonneries, huileries s’installent les unes après les autres. Et avec les usines arrive, vague après vague, une population immigrée toujours plus nombreuse. Les Italiens d’abord, bien sûr. Mais on trouve aussi, dès le début du XX° siècle une importante immigration espagnole et kabyle. Slimane Azzoug m’a expliqué comment son grand-père jouait dès 1930 le rôle d’intermédiaire entre les employeurs des tuileries et la Kabylie : “François Giustinelli, le directeur, quand il avait besoin d’ouvriers, lui disait :
– Envoyez moi deux ouvriers, trois ouvriers…
… Il envoyait des télégrammes en Kabylie et les ouvriers arrivaient.”
A l’immigration économique vient s’ajouter l’immigration politique. En réalité, ce quartier a constitué un territoire-refuge sur la presque totalité du 20° siècle. À côté des Italiens, des Espagnols et des Maghrébins venus chercher du travail, il a vu l’arrivée des Arméniens fuyant le génocide et l’arrivée d’autres Espagnols fuyant, cette fois, la guerre civile et le régime de Franco, l’installation de gitans dans la phase de sédentarisation et de pieds-noirs dans la phase de décolonisation… La mémoire de ce quartier est faite de ces parcours multiples qui se rejoignent là, souvent après bien des drames et bien des épreuves. Il constitue en fait, sur un peu plus d’un siècle et un peu moins de trois kilomètres carrés, un observatoire idéal de la construction et de la déconstruction d’une société ouvrière majoritairement née de l’immigration. C’est ainsi que je suis partie à la découverte de ce qui reliait entre eux les gens que je rencontrais, de la société et de la culture qu’ils avaient créées et de ce qui faisait sens dans cette culture.
Tous ces gens, bien sûr, sont des ouvriers et des ouvriers qui ont tous du travail. Ouvriers des tuileries, cheminots, ouvriers de la sucrière, dockers et ouvriers de la réparation navale … C’est le travail qui est le ciment social par excellence et la valeur fondatrice de cette société, d’autant plus que le mode de logement facilite les regroupements et que les liens familiaux et amicaux interviennent au moment de choisir un travail : on est docker ou ouvrier des tuileries de père en fils avec un savoir-faire et un milieu professionnel qui relient les générations entre elles.
Pas de problème, donc, pour trouver du travail. La difficulté majeure, c’est le logement. On a de la peine à imaginer les difficultés que rencontrent les nouveaux habitants pour se loger : occupation de logements vétustes et insalubres, sous-location de caves, squats, constructions provisoires, maisons érigées sur le moindre bout de terrain libre, quel qu’en soit le propriétaire. C’est la situation que décrit Émile Temime : “Au nord, un nouvel habitat se faufile, en fonction de l’emploi portuaire et industriel. Entre les anciens villages, suivant d’étroits chemins de banlieue, créant ou renouvelant cette ville-campagne accueillante aux étrangers, avec ses maisons basses posées de façon désordonnée, se construisant et se défaisant au gré des nécessités du moment. La cité populaire [...] s’ouvre encore sur de vastes espaces de liberté où subsistent des fermes et des zones difficiles à caractériser, provisoirement habitées, rapidement délaissées”(1)
Les témoignages de cet habitat de fortune ne manquent pas. On se souvient de cabanes où vivaient des kabyles dans le creux de la tuilerie du Pilot. Au Pradel, c’était des espagnols qui vivaient dans un bidonville de planches et de sacs de jute. En haut du chemin de Ruisseau-Mirabeau, toute une rangée de petites maisons auto-construites portait le nom de rangée des espagnols.
En bas du chemin de Ruisseau-Mirabeau, les Arméniens construisent des maisons qui auront une certaine pérennité puisque, largement détruites pendant la guerre, elles seront réoccupées et reconstruites immédiatement après. Il s’agit de maisons construites en dur, mais bâties par les immigrés arméniens eux-mêmes avec des matériaux de récupération, pour l’essentiel des briques et autres matériaux récupérés dans les bombardements. Ils s’étaient installés sur des terrains libres, sans aucune espèce d’autorisation, ce qui posera des problèmes de dédommagement, naturellement, quand les maisons seront détruites en 1976 pour la construction de l’autoroute A55.
Quelquefois, les Tuileries construisent des logements pour leurs ouvriers, mais le plus souvent elles se contentent de racheter une ancienne maison de maître, et de la diviser en petits appartements. Chaos urbain, certes, mais dans les interstices duquel une société se construit, avec ses traditions, ses signes de reconnaissance et quelquefois sa hiérarchie. C’est ainsi que Slimane Azzoug, évoque en ces termes l’installation d’une trentaine de familles kabyles dans l’ancien château de la Viste : « C’était le paradis… et qui ne coûtait rien parce que nous étions toujours logés par les Tuileries. Là aussi, les kabyles avaient pris la place des italiens. C’était l’ascension sociale normale. »

Nous sommes donc jusqu’ici dans de l’habitat ouvrier qui s’improvise ou que les patrons d’usines improvisent. Le premier habitat social de Marseille, la cité Saint-Louis, y est construit en 1926. Mais, si l’événement marque une étape importante dans l’histoire du logement, il ne suffit pas en lui-même à modifier la situation d’ensemble : 218 logements quand il en faudrait des milliers !


Il faudra attendre les années 50 et le grand programme de construction entrepris par Gaston Defferre pour que la donne soit totalement changée, transformant du même coup le paysage. C’est le démembrement du grand domaine de la famille Consolat qui fournit pour l’essentiel la réserve foncière nécessaire aux cités HLM et aux copropriétés dont la construction va s’échelonner entre 1952 et 1970.
Le regard que nous portons aujourd’hui sur ces grandes cités serait injuste si nous omettions l’émerveillement que ces logements neufs ont suscité chez leurs premiers occupants. “C’était tout neuf à l’époque et il y avait une salle de bains !” (G. Molino) ; “… et je peux vous dire que j’ai été drôlement contente d’avoir cet appartement quand nous nous sommes mariés. C’était un événement. Nous étions allés visiter de vieux appartements : c’étaient des taudis” (J. Sappei).

Une autre grande caractéristique de cette société, c’est sa continuité. Chaque vague d’immigration vient ajouter une nouvelle couche à la population sans modifier profondément les couches antérieures. Paradoxalement, alors qu’elle est issue de bouleversements gigantesques (génocide, guerre, migrations de la misère), ce qui la caractérise, c’est la stabilité. Parce qu’il s’agit d’une culture-refuge. Imaginez des gens venus de la campagne française ou de tout le pourtour méditerranéen, chassés de chez eux par d’indicibles calamités et qui trouvent ici un ancrage, c’est-à-dire d’abord du travail. Et qui se logent comme ils peuvent. Et qui fondent des familles. J’ai rencontré des gens qui venaient d’Afrique du Nord, d’Espagne et d’Italie et qui n’avaient plus jamais bougé de ce quartier dans lequel ils avaient fait leur trou, transmettant à leurs enfants ce besoin de sécurité, cette volonté d’être de quelque part.
Stabilité géographique, certes, mais aussi stabilité sociale. La culture que j’ai découverte ici a peu changé de la fin du XIX° siècle jusqu’à la seconde guerre mondiale et elle a encore perduré jusqu’aux grandes fermetures d’usines de la fin des années 70.
Cette société conserve pendant très longtemps son caractère de ruralité. Très avant dans le XX° siècle, alors qu’un certain nombre de grandes cités sont déjà construites. La plupart des immigrés qui viennent ici à la recherche de travail, sont d’origine rurale. L’adaptation est d’autant plus facile que l’espace ne manque pas: il suffit que ces ex-paysans aient un bout de terre à leur disposition pour qu’ils le cultivent. D’où la pratique des jardins ouvriers, dits jardin Pétain. On cultive ses fruits et ses légumes, mais on a aussi des poules et des lapins, quelquefois même une chèvre dont on consomme le lait en vendant le surplus.
Les loisirs sont influencés par tout cet espace disponible : on se promène en famille, on profite des collines et de la mer mais aussi des vestiges des anciens grands domaines, celui des Consolat et celui des Foresta en particulier. On pique-nique, on ramasse, on cueille, on pêche, on chasse, autant de savoir-faire qui se transmettent, eux aussi, d’une génération à l’autre. Les loisirs sont collectifs ou familiaux et ce sont des loisirs gratuits.
Le travail comme valeur première et comme ciment social, la nature comme source inépuisable de liberté, de convivialité et de loisirs généreusement offerts. Autant de caractéristiques qui permettent de comprendre pourquoi cette société n’a pas résisté aux deux séismes qui se sont abattus sur elle au cours de ces quarante dernières années : la destruction du travail mais aussi le bouleversement total du cadre de vie.
Il ne s’agit pas ici de nostalgie et de passéisme car il faudrait regretter du même coup le travail pénible, les salaires de misère et les logements insalubres. Mais, comme toujours, le passé permet de jeter un coup d’œil plus lucide sur le présent. Il permet en particulier de s’interroger sur les conditions qui permettent à une société d’exister, sur ce qui lui donne du sens et lui permet de demeurer en équilibre. »


Lucienne Brun

(1) EmileTémime : Histoire de Marseille de la Révolution à nos jours- Primat, 1999.


VINGT ANS DE PROMEMO


Le 23 novembre 2019, à la médiathèque Jordi Reboul de Septèmes-les-Vallons, Promemo a réuni ses amis pour fêter ses vingt ans d'existence. Ce fut l'occasion d'écouter Claude Pennetier, directeur du Maitron, ainsi que Robert Mencherini, Jean Domenichino et Jean-Claude Lahaxe, historiens du mouvement ouvrier provençal. Gérard Leidet, président de Promemo, orchestrait la réunion en compagnie de Raymond Follin, animateur de l'émission Mare Nostrum sur Radio Zinzine (partenaire de Promemo) à qui nous devons la réalisation des enregistrements de leurs contributions. Voici Les interventions des différents participants (Cliquez sur les boutons de leur nom pour avoir le lien vers le fichier).

Claude Pennetier Robert Mencherini Jean Domenichino Jean Claude Lahaxe

JULIEN CHUZEVILLE - ROSA LUXEMBOURG


Le jeudi 7 mars et le vendredi 8 mars, Julien Chuzeville, historien auteur du récent et remarqué "Un court moment révolutionnaire: la création du Parti Communiste en France" paru en 2017 chez Libertalia sera présent dans la région pour évoquer la figure de Rosa Luxembourg, assassinée il y a un siècle.

Le jeudi 7 mars il sera à l'Université populaire du pays d'Aix et

 

le vendredi 8 mars il sera à la médiathèque de Gardanne.


LE 1° MAI : 127 printemps


Gérard Leidet a donné cet interview à La Marseillaise le 30 avril


1er mai, les 127 printemps


Quelle est l'origine du 1er mai?


- Il y a tout d’abord les origines américaines qui se déclinent en deux temps. Les syndicats américains formulent les premiers, en 1884, le choix décisif à l’échelle des Etats-Unis : la date d’une manifestation ouvrière, le premier mai. Avec pour but, la journée de huit heures, et pour moyen le chômage volontaire. Surviennent ensuite les événements tragiques de 1886-87 (meeting, bombes et fusillades à Chicago le 4 mai 1886, sur la lancée des manifestations du premier mai) ; mais aussi et surtout la pendaison, en novembre 1887, de quatre militants anarchistes désignés comme « responsables » de l’explosion d’une bombe1. Le sacrifice des « martyrs de Haymarket », évoqué en termes quasi religieux se transmet alors dans la vieille Europe.
Cependant, c’est d’un congrès socialiste européen que jaillit l’initiative internationale prise lors du congrès « marxiste » qui se réunit à Paris, salle Pétrelle, en juillet 1889 à l’occasion de l’exposition universelle. Le congrès approuve et reprend la date suggérée par l’Américan Fédération of Labor : le 1er mai 1890. Il décide une manifestation en faveur des « 8 heures », voilà pour l’héritage...


De quelle manière sa "célébration" a-t-elle évolué? Et qu'en est-il de sa dimension internationaliste?


Ce congrès confère deux dimensions nouvelles : la manifestation sera internationale et elle sera orientée en direction des pouvoirs publics. La vision est ici fort différente des « journées révolutionnaires à l’ancienne ». Ainsi les premiers 1er mai prennent acte des possibilités offertes (notamment en France et en Angleterre) par la loi et le régime parlementaire ; en même temps la perspective mondiale dans laquelle ils s’insèrent confère une certaine « modernité » : tous les travailleurs sont frères. On ne chante pas encore l’Internationale2 ; mais cela va devenir possible avec les 1er mai à venir…
La journée du 1er mai va presque aussitôt donner une langue commune aux travailleurs du monde entier. En France cette journée devient un rendez-vous syndical majeur et le demeure durablement. Subvertie par le régime de Vichy puis légalisée par la IVe République, elle évolue ensuite au gré des divisions syndicales ou de l’unité…


Il prend cette année - et ce n'est pas la première fois - un relief singulier au regard des échéances électorales.


Vous avez raison, le 1er mai 2017 se situe, après tant d’autres, dans l’en
tre-deux tours d’un scrutin présidentiel ce qui ne constitue pas en soi une nouveauté ; chacun garde en mémoire le très singulier 1er mai 2002, inscrit dans une mobilisation citoyenne exceptionnelle dans laquelle un certain antifascisme fut réactivé3 par la gauche syndicale et politique… Quinze ans plus tard, la situation semble radicalement différente : la mobilisation contre le Front national - dont la présence au second tour n’a pas été cette fois-ci une surprise - semble quelque peu assourdie…
On peut espérer toutefois que ce 1er mai à venir4- et les suivants – redevienne l’un des derniers bastions du rêve en politique ; et que la journée internationale des travailleurs, toujours emblématique, renoue avec les espérances sociales du passé restées inachevées et en attente d’être réactivées5

Gérard Leidet - Président de Promémo (Provence mémoire et monde ouvrier) –

1 À la suite de cet attentat, cinq syndicalistes anarchistes sont condamnés à mort (Albert Parsons, Adolph Fischer, George Engel, August Spies et Louis Lingg) ; quatre seront pendus le vendredi 11 novembre 1887 (connu depuis comme Black Friday ou « vendredi noir ») malgré l’inexistence de preuves, le dernier (Louis Lingg) s’étant suicidé dans sa cellule. En 1893, ces anarchistes furent innocentés et réhabilités par le gouverneur de l'Illinois…
2 Dont la musique vient d’être composée à Lille , en 1888, par l’ouvrier et musicien belge Pierre Degeyter.
3 A Paris, comme dans de nombreuses villes, la CGT, la CFDT, la FSU, l’UNSA, le groupe des 10, le MRAP, l’UNEF, SOS racisme , la JOC, la Ligue des droits de l’Homme et les partis de gauche ratifièrent l’appel à manifester « pour le progrès social et faire barrage à l’extrême droite ».
4 Le 1er mai 2017, cependant, la CGT, FO et la FSU défileront ensemble pour faire « barrage au Front national », mais aussi « pour le progrès social », a affirmé le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez.
5 Enzo Traverso, Mélancolie de gauche, la force d’une tradition cachée, (XIXe-XXIe siècle), Ed La découverte, 2016.



Pour aller plus loin…

 

  • Maurice Dommanget, Histoire du premier mai, Ed SUDEL, 1953, rééd. Le mot et le reste, 2006, (préface de Ch. Jacquier).
  • Georges Séguy, 1er mai, les 100 printemps ; Messidor-Ed. sociales, 1989.
  • Le 1er mai (présenté par Miguel Rogriguez), coll. Archives Galiimard-Julliard, 1990.
  • Fourmies et les premier mai (dir. Madeleine Rebérioux), Ed de l’Atelier1994.
  • Danielle Tartakowski, La part du rêve, histoire du 1er mai en France, Hachette-Littératures, 2005.

 


1918, UNE DRÔLE DE PAIX


Gérard Leidet et Bernard Régaudiat participent à la première table ronde de la journée des Archives Départementales 13:

1918 une drôle de paix.


MÉMOIRES CHANTÉES DE LA GRANDE GUERRE


Spectacle inédit proposé par Voix en Sol Mineur et Promemo à l'occasion du centenaire de la fin de la 1ère guerre mondiale. 

Il allie l'interprétation des plus beaux chants de la Grande Guerre avec la mise en perspective de leur apparition dans le contexte historique de l'époque.

C'est par le chant que l'on touche au plus près le vécu de cette époque dont notre présent est encore si imprégné ! 

Venez partager ces fortes émotions à l'une de nos représentations !

  • Cadolive, Salle des Fêtes, avenue de village : le 9 novembre à 20h30
  • Auriol, salle des fêtes, rue Marius Pascau (en face de la Mairie) : le 10 novembre 20h30
  • Gréasque, salle Louise Michel, boulevard Marius Olive : le 11 novembre à 10h
  • Septèmes les Vallons, espace Jean Ferrat, 89 Avenue du 8 Mai 1945 : le 11 novembre à 15h
  • Saint Savournin, salle Luciani, chemin du cimetierre : le 11 novembre à 19h


Le 8 novembre 2017 au Théâtre Toursky, salle Léo Ferré à 18 heures

Conférence-débat autour du centenaire d'octobre 1917

Avec la participation de Frédéric Grossetti, Gérard Leidet et Bernard Régaudiat


LE PACIFISME EN 1917 G. LEIDET EN PARLE DANS LA PROVENCE-HISTOIRE


Le dernier numéro de La Provence-Histoire donne la parole à Gérard Leidet sur la question du pacifisme durant la Grande guerre.






FÉLIX GOUIN ET LE MOUVEMENT OUVRIER EN PROVENCE




Gérard Leidet a donné une conférence à Peypin consacré à Felix Gouin. Une exposition était également proposée.







DES IDÉAUX À L'ÉPREUVE DE LA GRANDE GUERRE


C'est le titre qu'a choisi l'auteur de l'article de La Marseillaise qui rend compte de la présentation à Martigues le 11 octobre de l'ouvrage sur le mouvement ouvrier provençal et la Grande guerre.

L'éclairage des historiens de «Promémo», Gérard Leidet et Bernard Régaudiat, sur le mouvement ouvrier provençal en 1914- 1918. 

Dans la floraison d'ouvrages sur la« Grande guerre» liée au centenaire du premier conflit mondial, le livre coordonné par Gérard Leidet (*) apporte assurément un éclairage différent. La conférence donnée mardi par Bernard Régaudiat et Gérard Leidet à la Médiathèque de Martigues dans le cadre des initiatives organisées par la Ville sur 14-18 en fut une riche illustràtion.
Un siècle après, demeure la question cruciale : comment le mouvement ouvrier européen a-t-il pu se rallier très majoritairement à cette apocalypse annoncée sur laquelle Jean-Jaurès avait alerté, jusqu'à son dernier souffle? « Quand la guerre- est là, en août 1914. ce qui va l'emporter c'est ce que Poincaré appelle l’Union sacrée » résume Bernard Régaudiat. Une « union sacrée » à laquelle Léon Jouhaux, secrétaire général de la CGT de l'époque va se rallier. De l'hystérie nationaliste des Maurras et Barrès jusqu'aux républicains sincères qui croient en une guerre courte contre l'empire allemand, chacun a, au fond, ses raisons d'accepter ce qui se présente sous les traits de l’inéluctable. Sauf une minorité que le remarquable travail des historiens de Promémo permet de sortir de l'oubli. « Une partie du syndicalisme enseignant a défendu le pacifisme » soulignent les deux chercheurs. Gérard Leidet retrace les itinéraires de ces hommes et de ces femmes de la région qui ont refusé la course à l'abîme : Ismàël Audoye, fondateur de la revue L'École émancipée en 1910 (un courant de la FSU actuelle porte encore ce nom), Hélène Brion, la militante anarchiste Henriette Isambard, François Mayoux et son épouse Marie qui écrit: « la tête haute, nous irons, pour nos idées, prendre place dans les prisons de la République». Ou Alexandre Blanc, militant socialiste puis communiste qui « refuse de voter les crédits de guerre » et deviendra député du Vaucluse. André Chalopin sera, lui, une des 8000 victimes que le conflit fera chez les 35 000 instituteurs de l’époque: « il meurt au front après avoir été traîné dans la boue par Maurras et Barrès, il fait partie des gens qui ont affronté cette guerre contre leurs idéaux». 

Toute la complexité d'une période
Bernard Régaudiat et Gérard Leidet ont montré la complexité des parcours individuels (Marcel Cachin, partisan de l'« Union sacrée» sera plus tard dirigeant national du PCF, un parti créé sur le constat de la faillite de la Deuxième Internationale) et toutes les contradictions de cette période: Alors que le premier semestre de l'année 1914 a connu, à Marseille, « autant de grèves que lors d'une année normale, les travailleurs marseillais restent quasiment amorphes lors du déclenchement de la guerre, contrairement à ce qui s 'est passé à Paris ou à Lyon » précise Bernard Régaudiat. 

Pour l'historien, l'hétérogénéité de la classe ouvrière et la répression expliquent les difficultés de mobilisation durant les premières années de la guerre : « dans la même usine ou sur les quais à Marseille se côtoient hommes, femmes, travailleurs coloniaux, immigrés, prisonniers de guerre, jeunes sortis de l 'obligation scolaire, affectés spéciaux». C'est aussi la période où « l'arbitraire des petits chefs est à son maximum avec une surveillance liée à l'état de siège ».
Si l'on ajoute à cela «la suspension de la démocratie jusqu'en décembre 1914, avec la vacance du Parlement», « la grève passible du conseil de guerre», le jugement porté contre les soldats méridionaux du 15ème corps, en septembre 1914, «accusés d'avoir fui devant l'adversaire» ou «la pression morale sur les ouvriers non mobilisés, qualifiés d' «embusqués» ... on comprendra que la combativité ouvrière se soit surtout manifestée en 1917-1918, « années mouvementées sur le plan social » . Des années où la croyance en une guerre courte n'avait plus court, où le déluge de fer et de feu avait, depuis longtemps fait son oeuvre sinistre.
Jean-FrançolsAmichand 
agmartigues@lamarseillaise.fr 

(*) Le mouvement ouvrier provençal à l 'épreuve de la Grande guerre. Union sacrée, pacifisme et luttes sociales (Editions Syllepse)


CONFÉRENCE DE PRESSE AU TOURSKY



L'équipe de Promemo qui a participé à la réalisation de l'ouvrage "Marseille port d'attaches" vous invite à la conférence de presse qui se tiendra au Toursky le 14 octobre.

Elle vous invite également à la présentation de ce même ouvrage le mercredi 19 février à 18 heures 30 dans les locaux de La Marseillaise, partenaire de ce projet éditorial.



Retour sur la Guerre d'espagne



La guerre d’Espagne, une blessure mal fermée?

Ce mardi 29 mars 2016 à la médiathèque de Gardanne était proposée par l’association Promémo, une conférence débat sur la guerre d’Espagne autour de deux intervenants, Isabelle Renaudet, universitaire, qui présentait l’état de la question et Charles Jacquier, publiciste, qui donnait chair à cet événement traumatique en commentant le témoignage de Mika Etchebéhère « Ma guerre d’Espagne à moi ». Traumatique, l’événement le fut comme le rappela Isabelle Renaudet qui intitula son exposé avec la formule empruntée à Albert Camus, « Une blessure qui ne se referme pas ». Difficile d’entrer dans les nuances de ce conflit où s’entremêlèrent une guerre civile faisant s’affronter deux Espagne (celle de la modernité républicaine, bourgeoise et laïque et celle de réaction miltaro-clericalo-nobiliaire), une guerre aux implications internationales par l’intervention de l’Italie fasciste et l’Allemagne nazie d’un côté, la non-intervention des démocraties franco-anglaises, le soutien ambigu de l’URSS et l’élan brisé des brigades internationales de l’autre, et un conflit dans le conflit avec l’affrontement dans le camp républicain de deux projets, un projet réformiste (autour des libéraux et du PSOE - Parti socialiste) et un projet révolutionnaire (autour des anarchistes de la FAI - Fédération anarchiste ibérique- de la CNT - Confédération des travailleurs- et du POUM -Parti ouvrier d’unité marxiste). Blessure mal fermée ? Isabelle Renaudet le souligna en évoquant ce que la transition démocratique, après la fin du franquisme, avait cru pouvoir ensevelir dans l’oubli et que les campagnes récentes pour obtenir la réhabilitation des victimes de la répression, ont rouverte, ranimant les passions. Blessure mal fermée? On le mesura aussi aux réactions de l’assistance (nombreuse) où les descendants de réfugiés espagnols ou de brigadistes, accusèrent ou défendirent le Parti communiste espagnol, dont le choix de donner la priorité à la guerre contre les rebelles franquistes, plutôt qu’à la révolution, le fit accuser de trahison. Echauffement qui en fit oublier presque la responsabilité initiale et fondamentale de Franco, qu’un assistant rappela en pointant du doigt d’abord ‘impact de la non-intervention sur l’issue du conflit. On peut regretter que cet échauffement ait dissuadé quelques auditeurs, venus pour avoir un exposé « universitaire » sur la guerre d’Espagne et partis prématurément. Passions d’un autre âge, semblaient-ils dire . Peut-être? En France aussi les blessures de la guerre d’Espagne ne sont pas fermées et les historiens n’ont pas encore réussi à pacifier le débat, d’autant que le retour des théories nauséabondes n’invite pas à l’indifférence.

LE DICTIONNAIRE DES FUSILLÉS PRÉSENTÉ À GARDANNE



Claude Pennetier et Robert Mencherini étaient à la médiathèque Nelson Mandela le 20 octobre 2015 pour une rencontre-débat autour du Dictionnaire des fusillés

4 JUIN GARDANNE: VISAGES DU MOUVEMENT OUVRIER


Invitation à la médiathèque de Gardanne : "Visages du mouvement ouvrier"
Rencontre-débat (entrée libre), le jeudi 4 juin 2015 à 18 heures.
Le tome 10 du « Maitron », Dictionnaire du Mouvement ouvrier sera présenté par Gérard Leidet (Promémo), le Dictionnaire des anarchistes par Françoise Fontanelli ( TELEMME-Aix-Marseille.) et Thierry Bertrand (CIRA).


Compte-rendu dans La Marseillaise


La médiathèque de Gardanne a ouvert ses portes, jeudi, à trois conférenciers venus présenter le nouveau volume du Maitron consacré aux anarchistes. Le célèbre dictionnaire biographique du mouvement ouvrier se voit ainsi complété de centaines de notices évoquant ceux que Gérard Leidet (association Provence mémoire et mouvement ouvrier) et Françoise Fontanelli (chercheuse à l’UMR Telemme) ont souhaité mettre en lumière, « les obscurs et les sans-grades » ayant contribué dans l’ombre des figures emblématiques, à forger l’Histoire ouvrière et sociale du pays. C’est l’ambition originelle de Jean Maitron, premier historien en France à s’être penché sur les grands anonymes du militantisme, et ce dès la fin des années cinquante. Un travail colossal visant à célébrer un siècle et demi de luttes en redonnant leur place aux principaux acteurs du progrès social.
A la mort de Maitron en 1987, d’autres ont pris la relève. Gérard leidet, dans la première partie de la conférence consacrée au survol d’une encyclopédie homérique précise: « Le Maitron, ce sont des dizaines de tomes et des dictionnaires thématiques, consacrés par exemple aux cheminots, aux coopérateurs, aux fusillés… C’est ainsi qu’on en est arrivé à élaborer celui des anarchistes. » Le petit dernier a vu émerger dans les discussions un nom connu des Gardannais - le prénom un peu moins- : Paul-Auguste Meï (1897-1986), oncle du maire actuel de Gardanne, Roger Meï (qui a lui aussi sa notice dans le Maitron, mais évidemment pas au même chapitre). Ouvrier mécanicien aux chantiers de la Société provençale de constructions navales de La Ciotat, mutilé de guerre, Paul-Auguste, militant en vue pour ses prises de position pacifistes, s’était malgré lui lesté d’un bon nombre de policiers qui le suivaient à la trace… « Sur sa tombe à La Ciotat, ne figure qu’une phrase, indique Thierry Bertrand : Paul-Auguste Meï, victime de la guerre des hommes. »

Témoignage des « sans-voix » qui ont écrit l’Histoire
Si le Maitron et ses déclinaisons répertorient les militants de toute la France, le lieu choisi pour la conférence a incité les intervenants à présenter des personnalités de Marseille et des alentours. « On n’a pas réussi à trouver des traces d’anarchistes gardannais, ce qui ne veut pas dire qu’il n’y en a pas eu! » Leur travail, basé sur la collecte parfois fastidieuse de témoignages écrits ou oraux, est soumis à ces difficultés rencontrées par tout historien. Pour autant, les recherches se révèlent souvent fructueuses et les nouvelles technologies permettent au Maitron de s’enrichir: « Le papier fige l’écrit, reconnaît Gérard Leidet, il nous est arrivé de dénicher de nouvelles données alors que les livres étaient imprimés. » Le « Maitron en ligne », que les chercheurs peuvent amender en temps réel, leur permet de mettre à jour les notices.
Françoise Fontanelli, pour sa part, s’est intéressée aux femmes, sous-représentées. Mais aussi à ceux qu’elle nomme « les Marseillais temporaires », ces militants venus d’Espagne, d’Italie surtout. Dans les années 20 et 30, « beaucoup ont une activité syndicale et politique dans la Région… Ici, la lutte antifasciste a beaucoup fédéré ». Encore plus fliqués que les autres, ces militants ne s’appellent plus par leurs vrais noms mais par des surnoms qui, des décennies plus tard, ne facilitent pas le travail des chercheurs. Mais au prix d’un travail de fourmi, les destins se dessinent et en filigrane, dessinent un pays entier. Ce n’est pas la moindre qualité du Maitron, témoignage des sans-voix et d’une époque où l’individualisme n’avait pas encore gangrené la société. Dans l’ombre ou non, les futurs biographiés continuent la lutte.
Sabrina Guintini


PRÉSENTATION DU DICTIONNAIRE DES FUSILLÉS


Salué comme un événement lors de sa parution le Dictionnaire des fusillés sera présenté lors d' une rencontre-débat en présence de Claude Pennetier l'un de ses maîtres d'œuvre.


Rencontre-débat

Le 19 juin 2015 à 18 heures

À la Maison de la Région 

61 la Canebière Marseille


 

organisée par

PROMEMO et le
 
MUREL (Musée de la Résistance en ligne)

Avec  Claude Pennetier, un des maîtres d’œuvre de l’ouvrage,   
                    directeur du Maîtron, 
                Robert Mencherini, spécialiste de l’histoire de Marseille pendant la
                     Seconde Guerre mondiale

Le débat sera animé par Colette Drogoz et Gérard Leidet, co-présidents de Promemo
 


JEAN ROUMILHAC: NE PAS OUBLIER SA MÉMOIRE


Une page d’histoire du Quartier de la Vieille Chapelle va disparaitre avec la destruction des bâtiments de la COMPAGNIE DU LIN.
L’Observatoire des Quartiers Sud de Marseille vous invite à découvrir l’histoire particulière de cette entreprise et de son fondateur :

 

Jean ROUMILHAC


Franc-maçon, anarchiste, résistant, qui voulut faire de sa filature,
la Compagnie du lin, une usine exemplaire

Jean-Marie Guillon, historien, professeur des universités émérite

(Universitéd’Aix-Marseille, UMR TELEMME), évoquera ce parcours militant hors normes. 

 

Françoise Fontanelli, historienne, doctorante 

(Université d’Aix-Marseille, UMR TELEMME ; Università della Tuscia, Viterbo), suivra le Jean Roumilhac, militant libertaire, 


Gérard Leidet, collaborateur du Maitron, Dictionnaire du mouvement ouvrier, 

présentera Les anarchistes, Dictionnaire du mouvement libertaire francophone.

 

Lundi 22 juin 2015, de 17h30 à 20h,
au centre social Mer et Colline
16 boulevard de la Verrerie – 13008 Marseille
(bus 19 arrêt Verrerie - à partir du Rond Point du Prado, derniers retours toutes les 10 min entre 20h41 et 21h54)



Accueil à partir de 17h30. Début impératif : 18h. L’accès est libre et gratuit. N’hésitez pas à faire circuler l’information.

 

Association "Loi 1901"

Siège social : Centre socio-culturel des 

Hauts de Mazargues

28 avenue ede la Martheline 13009 MARSEILLE

Site: http://oqsm.hypotheses.org

 

Voir des images de la conférence avec les liens suivants


120 ANS DE LA CGT


Promemo sera présent en les personnes de son co-président Gérard Leidet et de Raymond Bizot, membre du CA, à la célébration des 120 ans de la CGT organisée le 8 juin de 14h30 à 18h30 à l'Hôtel de la Région, place Jules Guesde à Marseille, en présence de Michel Vauzelle. Le 11 juin, toujours dans le cadre des initiatives de l'Union Syndicale des Retraités CGT des Bouches du Rhône pour cette célébration, Colette Drogoz animera un débat à la Bourse du Travail, 23 boulevard Charles Nédelec, sur l'épisode des usines réquisitionnées à Marseille entre 1944 et 1947, après la projection du film de Luc Joulé et Sébastien Jousse.


Jeudi 11 juin 2015 14h30

Bourse du Travail 23 boulevard Charles Nédelec

Les usines réquisitionnées de Marseille

1944-1947

Débat animé par Colette Drogoz

co-présidente de Promemo

Après projection du film de 

Sébastien Jousse et Luc Joulé

QUELQUES MONUMENTS AUX MORTS DE LA RÉGION PROVENÇALE


Pour des impératifs techniques, lors de la confection de l'ouvrage "Le mouvement ouvrier provençal à l'épreuve de la Grande Guerre (1909-1919)" il n'a pas été possible de publier dans son intégralité l'article que Colette Drogoz a consacré à quelques monuments aux morts provençaux de la Grande Guerre. Nous le rétablissons ci-après.




Quelques monuments aux morts...

VICTOIRE


                                      Robert Mencherini présente le dernier volume de sa monumentale histoire de Marseille de 1930 à 1950

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