PV AG DE PROMEMO 2024
L’Assemblée Générale de PROMEMO s’est tenue à la MMSH d’Aix-en-Provence de 14h15 à 16h45.
ADHERENTS PRESENTS : Micheline ABOURS, Pierre BACHMAN, Mauve BREMA-BENDINI, Dany COLOMBO, Henri CONAN, Patrick HAUTIERE, Gérard LEIDET,
Patrick MAGRO, Jean-José MESGUEN, Sylvie ORS0NI.
ADHERENTS AYANT DONNE PROCURATION :
Brigitte ARGIOLAS, Renaud POULAIN- ARGIOLAS, Raymond BIZOT, Michèle de PASQUALE, Jean-François GAST, Nicole GIRAUDI, Frédéric GROSSETTI,
Jean-Marie GUILLON, Josiane KOROBENIK, Yolande LE GALLO, Jacques LERICHOMME, Jean-Marie PAOLI, Gérard PERRIER, Bernard REGAUDIAT,
Anne-Marie SABATIER
INTRODUCTION DU PRESIDENT :
Le quorum étant atteint le président ouvre la séance et précise que plusieurs personnes sont excusées, notamment le secrétaire, Bernard REGAUDIAT, et le trésorier, Jacques LERICHOMME ainsi que Gérard PERRIER. Le rapport d’activité de Gérard LEIDET sera complété par Marie-Noëlle HOPITAL et le rapport financier sera présenté par Micheline ABOURS. Gérard LEIDET ajoute que plusieurs membres du bureau ou du CA fidèles et actifs sont absents pour raisons de santé ou d’éloignement géographique. C’est à cause de la distance que Frédéric GROSSETTI, excusé, ne peut être parmi nous. Le petit nombre d’adhérent-e-s sera propice aux échanges. En introduction, le président remercie la MMSH pour la mise à disposition de la salle, et souligne le lien de PROMEMO avec l’université. L’association a la collaboration de trois chercheurs, Jean-Marie GUILLON, Jean DOMENICHINO, et de Robert MENCHERINI, Président d’honneur de PROMEMO dont les travaux se sont orientés depuis plusieurs années sur l’histoire de la Résistance.
Gérard LEIDET salue la présence de deux « femmes solidaires », Dany COLOMBO et Sylvie ORSONI, qui a écrit un excellent article pour la prochaine revue. Il rappelle que PROMEMO se réunit alternativement à Aix et à Septèmes-les-Vallons, dans une salle de la gare et salue la présence de Patrick MAGRO, qui présentera un projet de dossier.
RAPPORT D’ACTIVITE 2023 PAR GERARD LEIDET
:
PROMEMO a fait paraître deux revues sur les femmes et le mouvement ouvrier : témoignages, notamment sur des ouvrières, syndicalistes, des militantes- enseignantes… Une table ronde a été organisée par « Femmes solidaires », ce qui a permis de faire rayonner la revue. Le thème avait été suggéré par Bernard REGAUDIAT, et souvent reporté.
Une série d’initiatives autour de la Commune a eu lieu avec la mairie de Marseille des 1/7 et l’association TRAVERSE, une fédération positive même si la communication a été parfois compliquée (deux conférences ont eu un auditoire inférieur à 10 personnes). Dans ces responsabilités partagées, chaque partie doit être entendue lors d’un retour (critique) qui pourra être établi avec nos partenaires.
A l’initiative de Jean-José MESGUEN, PROMEMO a commémoré le cinquantenaire du coup d’Etat au Chili avec l’association France-Amérique Latine, anniversaire qui aurait pu passer inaperçu. L‘événement avait pourtant ébranlé la gauche française ; comment prendre le pouvoir par les urnes et s’y maintenir ? Plusieurs conférences débats ont eu lieu avec un public nombreux, souvent militant. PROMEMO a fait paraître un dossier dans La Marseillaise sur ce sujet avec des témoignages de membres de PROMEMO.
La panthéonisation de MANOUCHIAN a donné lieu à plusieurs événements dont l’un à Aigues-Mortes par la Fédération du Gard du PCF, devant un public citoyen. Ce fut l’occasion pour PROMEMO de sortir du département, et de s’y faire connaître ; de mettre aussi l’accent sur l’action des FTP-MOI, le rôle des étrangers, des communistes et des femmes (Olga Bancic) dans la Résistance. D’autres conférences du même type ont eu lieu à Gardanne, Port de Bouc, une autre est prévue à Aubagne à la mi-avril.
Le partenariat avec radio ZINZINE se poursuit. Quatre émissions de « Mare Nostrum » (disponibles en ligne sur le site https://www.radiozinzineaix.org/index.php/les-emissions/mare-nost…; et sur notre site promemo.fr) ont été enregistrées. « Bertie Albrecht, une marseillaise féministe et résistante » (Robert Mencherini, le 20/02/23) ; « Femmes et mouvement ouvrier » (Françoise F., Gérard L. et Bernard R., le 18/01/23) ; « Les femmes dans la Résistance » (Françoise F., Marie Noëlle H. et Gérard L., le 07/03/24) ; « Pio TURRINO, anarchiste italien exilé à Marseille » (Françoise F.) Ces émissions animées par Raymond FOLLIN, ancien trésorier du SNES, sont émaillées de lectures et d’illustrations musicales. Elles peuvent donc être consultées en ligne et attirent un autre public.
Une autre fonction de PROMEMO est le soutien au MAITRON, dictionnaire biographique du mouvement ouvrier et la rédaction de notices.
Le président évoque cette « étrange affaire », la crise qui a débuté il y a 18 mois et qui semble s’apaiser ; une inquiétude apparaît quant à la verticalité de la nouvelle façon de travailler. Ainsi que la crainte que les notices se consacrent surtout à une « aristocratie ouvrière », et qu’en soient exclus les « obscurs », les « sans grades ».
COMPLEMENT DE RAPPORT PAR MARIE-NOËLLE HOPITAL :
Louise Michel et la Commune : Marie-Noëlle HOPITAL revient sur les quatre initiatives pour préciser qu’une conférence sur la Commune de Marseille avait ouvert ce cycle en septembre (Gérard L. remplaçant Bernard R.). Une journée a été ensuite consacrée à l’hommage commémoratif pour la mort de Louise Michel à Marseille, comme chaque année, début janvier, en lien avec les Amis de la Commune (conférence de Gérard LEIDET puis balade urbaine avec Nathalie CAZALS) avec succès. Et ce, contrairement aux conférences de Jean-Louis ROBERT (début décembre), et de Michèle BITTON (mi-mars) à la mairie du 1 -7 de Marseille. Elle souligne la qualité parfaite de l’organisation technique, municipale, et l’absence de public. Outre le problème de communication, d’horaire et d’engagement de la mairie, elle note le contraste entre le succès des balades urbaines de l’après-midi et le relatif échec de certaines conférences : il faut, selon elle, réfléchir à nos modes de transmission, notamment à l’égard des jeunes, car les balades attirent un public intergénérationnel, y compris jeunes gens, familles avec grands enfants, et suscitent des retours enthousiastes. L’implication des élu-e-s est primordiale. Gérard Leidet précisant alors, dans un court échange, que, selon lui, l’enchainement de quatre conférences consacrées à la Commune en si peu de temps (Six mois !) lui semblait être un « pari risqué », malgré l’intérêt permanent que l’on doit toujours porter à l’événement, aux hommes et aux femmes qui s’y sont investis jusqu’au péril de leurs vies…
Les vendredis de l’histoire à St Savournin La présence du maire et d’autres élu-e-s de ce village est assurée pour ces interventions auxquelles PROMEMO a participé à plusieurs reprises sur des thèmes divers :
Marie-Noëlle HÔPITAL et Gérard LEIDET ont évoqué, dans le cadre de la fête de la musique du 21 juin, « les femmes dans la chanson française », conférence avec écoute d’enregistrements qui a suscité des commentaires très élogieux.
Françoise FONTANELLI a présenté « l’affaire SACCO et VANZETTI » avec succès.
Gérard LEIDET pour « Une histoire populaire du rugby » à l’occasion de la coupe du monde devant un public nombreux.
Marie-Noëlle HÔPITAL est intervenue sur Frida Kahlo avec un diaporama de Gérard LEIDET.
Evénement : Après-midi d’études, autour de Manouchian avec Coudes à Coudes à l’ALCAZAR à Marseille :
La présence des élu-e-s de la mairie de Marseille, notamment celle de JM COPPOLA est saluée. Ses prises de parole sont toujours intéressantes. Les interventions de Maryline ANDREO, Xavier AUMAGE, Renée DRAY-BENSOUSSAN et Jean-Marie GUILLON, ont été passionnantes, et le public était au rendez-vous.
D’une manière générale, Marie-Noëlle HÔPITAL note cependant que les demandes portent toujours sur des « icônes » (Frida Kahlo, Louise Michel, Salvador Allende, Manouchian…) et qu’il est très difficile de faire vivre un des objectifs de PROMEMO, mettre l’accent sur la dimension collective, les mouvements populaires, les obscur-e-s… A titre d’exemple, la conférence de Gérard LEIDET sur le thème « Histoire des harmonies et des fanfares, XVIII e/ XXe siècle » à Gardanne, en juin 2023 dans le cadre de la Fête de la Musique ( avec extraits musicaux) a été très suivie. Une autre séance est prévue à La Ciotat à la mi avril 2024.
INTERVENTION DE JEAN-JOSE MESGUEN :
Jean-José MESGUEN a animé, avec Gérard Leidet plusieurs conférences sur le Chili 1973 (Roquevaire, la Ciotat, Martigues, Vitrolles, Aix) ; il insiste sur deux points : l’importance du matériel, de la technique que les professionnels règlent bien en amont des soirées, et celle des lectures (témoignages, poèmes) afin de sortir des discours conceptuels ; on incarne, on suscite l’émotion : les gens apprécient, s’intéressent et reviennent.
Sur la question des « icônes » versus « anonymes », deux termes qu’il récuse, Jean-José entend contrer cette tendance à se focaliser sur les personnages célèbres : il choisit donc de mettre l’accent sur les femmes de ménage, sans histoire dans le mouvement ouvrier : quelles traces ont laissé ces travailleuses ? C’est pourquoi il a proposé un article sur Françoise EGA, dite MAM’EGA, qui a eu un écho en Martinique, et un récit sur une ouvrière d’une usine du quartier de la Belle de Mai (article de Nicolas BORRE). Il estime aussi qu’il ne faut pas oublier les mouvements d’Eglises, l’ACO (action catholique ouvrière) par exemple, dans le mouvement social.
RAPPORT FINANCIER PAR MICHELINE ABOURS :
Micheline ABOURS communique à l’Assemblée le bilan établi par Jacques LERICHOMME, trésorier.
On note une progression importante et régulière des adhésions sur les dernières années.
Il y a cependant un retard en ce début 2024, mais il est en train d’être comblé, car l’adhésion se fait généralement au moment de l’AG (de nombreux chèques arrivent aujourd’hui). Est pointé aussi la difficulté à assurer collectivement la mise à jour du site internet.
Les dépenses sont liées à l’édition des revues et aux frais de transport pour les conférenciers, ou pour les membres de PROMEMO participant aux réunions sur le MAITRON, à Paris. S’y ajoutent les frais d’assurance, les frais bancaires et les frais postaux.
Côté recettes, il manque à ce bilan le détail sur les ventes de nos livres et de nos revues. Le président souligne que les livres partent mieux que les revues.
La trésorerie est saine et le bilan positif.
Le président met aux voix les rapports. Le vote se fait à main levée.
Les rapports d’activité et financier sont adoptés à l’unanimité par l’AG.
ELECTION DU CA :
Le président donne la liste des membres du CA :
Micheline ABOURS, Fabien BENEZECH, Raymond BIZOT, Françoise FONTANELLI, Nicole GIRAUDI, Frédéric GROSSETTI, Patrick HAUTIERE
Marie-Noëlle HOPITAL, Yolande LE GALLO, Gérard LEIDET, Jacques LERICHOMME, Jean-José MESGUEN,Bernard REGAUDIAT
Il demande s’il y a des candidatures nouvelles. Aucune ne se présentant, la liste antérieure est mise aux voix et validée. Le vote a lieu à main levée.
Le Conseil d’Administration de PROMEMO est réélu à l’unanimité.
COTISATIONS :
Sur proposition de Gérard L., un débat s’engage sur la faiblesse de la cotisation (50 €) pour les collectivités territoriales, notamment les mairies chez qui PROMEMO organise conférences, débats, interventions… Certaines associations ont peu de moyens, mais les institutions publiques peuvent donner davantage. Les cotisations individuelles resteraient inchangées.
La ville de SEPTEMES-LES-VALLONS est remerciée pour son soutien de longue date à PROMEMO (subvention de 270 €). Les municipalités d’Aubagne, Gardanne, Martigues, Septèmes-les-Vallons et St Savournin sont simplement adhérentes (50,00 euros par an).
Il est proposé par le président de modifier les cotisations annuelles comme suit :
100 € pour les collectivités territoriales
75 € pour les syndicats
50 € pour les associations
25 € pour les cotisations individuelles
Cette proposition, mise aux voix par le président, est adoptée à l’unanimité.
PROJETS ET PERSPECTIVES :
REVUE :
Gérard LEIDET présente les contours de la prochaine revue axée sur « Résistance et Libération en Provence » avec une dizaine d’articles prévus. Certains nous sont déjà parvenus : Xavier AUMAGE (« Missak Manouchian : art, histoire, mémoire ») ; Michèle BITTON, « Lieux de mémoire de la Libération et des dernières victimes des Allemands dans le sud Vaucluse » ; Marie-Noëlle Hôpital (« Poésie et Résistance ») ; Sylvie ORSONI (« Résistantes marseillaises de la MOI »).
D’autres auteurs d’articles doivent nous faire parvenir leur production au 1er juin au plus tard. Frédéric GROSSETTI, deux articles (« Des Chrétiens dans la Résistance dans les Hautes Alpes" ; et l'autre sur "les Hautes Alpes, territoire de refuge et de maquis "). Jean-Marie GUILLON (« Arméniens, Italiens et autres dans la Résistance en Provence »). Gérard Leidet (« Les instituteurs dans la Résistance : entre les mouvements unis de la Résistance/MLN et le Front National / CNI »). Bernard REGAUDIAT (une entrée générale/globale dans la question ou autre ?).
Sont prévues aussi, des notes de lecture. De Jean-José MESGUEN sur une biographie d’Alain VIGUIER, La puissance de l’espoir - Apolônio de Carvalho, les combats d’un internationaliste, Brésil, Espagne, France ; de Gérard LEIDET à propos de la réédition (en deux vol) de l’ouvrage de Pierre Seghers « La Résistance et ses poètes » ; de Marie-Noëlle HÔPITAL sur les derniers ouvrages de membres de PROMEMO, Jack MEURANT et Gérard PERRIER, Mosaïques de Mémoires à SAINT-JURS. Patrick MAGRO en propose une sur un médecin écrivain, « Marcel ANOMA AMONDJI », qui vécut en Côte d’Ivoire et travailla en Algérie, dans un hôpital où exerça Franz Fanon.
Un débat s’est engagé sur l’opportunité pour PROMEMO d’éditer un livre sur la Résistance en Provence. Gérard LEIDET y était en partie favorable ainsi que Frédéric GROSSETTI, mais il indique que le secrétaire et Micheline Abours préfèrent opter pour une revue ; il entend leurs arguments. Sylvie ORSONI s’interroge sur l’angle proposé. Marie-Noëlle HOPITAL estime qu’il n’y a pas de cohérence entre les divers articles, la compilation possible pour une revue ne lui semble pas souhaitable pour un livre qui devrait avoir une idée directrice. Il est cependant noté que le prochain numéro sera très copieux. Une parution en deux temps comme la revue sur les femmes pourrait être envisagée. Le président signale d’autres arguments : les livres se vendent mieux, et sont même plus faciles à réaliser pour notre éditeur…
Patrick MAGRO propose pour 2025 le sujet de la santé et de l’accès aux soins autour de la mémoire mutualiste qu’on a tendance à gommer aujourd’hui. Il évoque la FEUILLERAIE et BONNEVEINE, « la maison blanche » vers le quartier Vauban où l’on trouvait les « médecins rouges » qui appliquaient le tarif Sécu, à Marseille ; ce mouvement mutualiste a essaimé dans les communes de La Ciotat, Porc de Bouc, Miramas, Martigues et Gardanne. On va fêter les 80 ans de la Sécu qui subit à présent des coups de boutoir du pouvoir. Pierre BACHMAN a des archives à ce sujet, photos et documents qui peuvent être exploités. Sont mentionnés le groupe d’amis d’Ambroise CROIZAT et le Comité d’histoire de la Sécu, les deux familles mutualistes et les archives de la fédération du PCF 13 : des recherches seront effectuées par Yann BARTOLONE.
Marie-Noëlle HOPITAL fait mention du long article de Jean-Claude LAHAXE sur ce sujet des mutuelles, mais son point de vue est controversé, souligne Patrick MAGRO. Jean-José MESGUEN plaide pour la possibilité de présenter des visions différentes.
AUTRES PROJETS EN COURS :
Marie-Noëlle signale : Intervention aux AIL Ste Anne (Marseille) sur les femmes et le mouvement ouvrier en mai ; sur le même sujet, avec « Femmes solidaires » à l’automne.
Gérard annonce pour la rentrée deux temps à prévoir :
Projet de film et de débat avec Alain BARLATIER en septembre sur Le mur de la dauphine.
Conférence de Jean-Marie GUILLON sur les cahiers de doléances 1944-45. En septembre aussi.
AUTRES PROPOSITIONS ET DEBATS :
Dans le prolongement du débat Manouchian et les FTP-MOI dans le Gard, Patrick HAUTIERE évoque le massacre des italiens à Aigues-Mortes, d’août 1883 ; sujet traité par Gérard Noiriel (ne pas confondre avec les « Vêpres marseillaises » de 1881). Sylvie souligne l’italophobie de l’époque, nourrie par l’assassinat de Sadi Carnot. Ces épisodes douloureux, comme les solidarités ouvrières, pourraient être abordés par PROMEMO.
Pierre BACHMAN a écrit un ouvrage sur la question de l’efficacité sociale et de gestion d’une entreprise, d’un point de vue syndical. Il faut distinguer travail et emploi, l’emploi qui soumet à l’employeur est une aliénation : ce thème pourrait faire l’objet d’un dossier ultérieur. Il souhaite une amélioration de la communication de PROMEMO. Des événements sont annoncés dans La Marseillaise, mais il faudrait une newsletter régulière. Les membres du Bureau répondent qu’ils n’ont pas les moyens humains surtout pour tenir tous les bouts, souvent réduits à une équipe de 5/6 volontaires…. Marie-Noëlle HÔPITAL demande un flyer de présentation de l’association, qui lui a manqué lors des balades urbaines pour les personnes intéressées : cela lui semble réaliste et peu coûteux.
Jean-José MESGUEN suggère un contact plus régulier avec RADIO GALERE ; quelques expériences de collaboration ont eu lieu par le passé. Henri CONAN estime qu’il faut privilégier les formes courtes (10 mn) et bannir les émissions longues, Dany COLOMBO répond que cela dépend du sujet et de la manière de le traiter. Gérard L. donne néanmoins l’exemple assez remarquable et fort abouti des « Chroniques [10 mn] de chansons révolutionnaires d'Olivier Besancenot » réalisées dans le cadre de l’émission « Là-bas si j’y suis » de Daniel Mermet.
Sur la question des conférences, des exemples d’exposés longs et passionnants (mais entrecoupés de moments musicaux) qui sont donnés aux Milles par Robert MENCHERINI sont évoqués. Jean-José MESGUEN observe que PROMEMO n’a pas les mêmes moyens, et n’a pas de professionnels à sa disposition. Pour lui, le bilan de PROMEMO est totalement positif en regard des modestes moyens de l’association (et il a des éléments de comparaison avec d’autres associations qui disposent de salariés, d’emplois aidés). L’accord se fait cependant sur l’importance, voire la nécessité, de varier les supports (expositions ou films pour Femmes solidaires, lectures, concerts ou images associés à des conférences…).
Le problème du temps de concentration est soulevé par Mauve BREMA-BENDINI qui remarque que l’on ne supporte plus de longs exposés, il faut en tenir compte. Elle note la moyenne d’âge élevée des membres de PROMEMO. Les méthodes doivent évoluer avec l’époque. Pierre BACHMAN lie cette problématique à la circulation très rapide du capital… à laquelle nous nous adaptons. Pour Marie-Noëlle HOPITAL, s’il faut varier les supports pour retenir l’attention, on ne peut pas non plus renoncer à toute exigence, nous devons tenter de résister, de continuer à proposer des conférences (même longues) en trouvant d’autre modalités et à écrire des livres.
Micheline ABOURS présente de petits livres à 10 €, aux éditions sociales, collection les propédeutiques, qui proposent un choix de textes et d’études sur différents thèmes, la Commune, la révolution chilienne, le CNR, Marx, Engels, Trotski, Rosa Luxemburg…
L’ODJ tenu en grande partie,
la séance est levée à 16 H 45
Gérard LEIDET, président de PROMEMO
***
Nouveau paragraphe
La séance est ouverte à 14 h 30
Présents : Micheline Abours, Pierre Bachman, Raymond Bizot, Françoise Fontanelli, Gérard Leidet, Marie-Noëlle Hopital, Patrick Magro, Jean-José Mesguen, Monique Pernin, Gérard Perrier, Frédéric Rays, Bernard Régaudiat, Anne-Marie Sabatier, Jean Sicard.
Excusés ayant remis leurs pouvoirs : José Amouroux, Michel Augier, Henri Conan, Michèle De Pasquale, Colette Drogoz, Claudine Ferreri, Raymond Follin, Frédéric Grossetti, Jean-Marie Guillon, Patrick Hautière, Josiane Korobeinik, Jean-Claude Labranche, Yolande le Gallo, Jacques Lerichomme, Véronique Verdié, Guy Verga, Corinne Vialle.
Le quorum étant atteint, l’AG peut commencer,
Ordre du jour : 1 rapport d’activité
2 rapport financier
3 perspectives
4 questions diverses
5 élection du CA
1
Rapport d’activité PROMEMO, Année 2022 par Gérard Leidet
L’année 2022 a été scandée autour de plusieurs champs d’activité : édition de deux revues ; édition du livre ALGHERIETAGES ; initiatives diverses autour de la Commune de Marseille et répondant à plusieurs demandes émanant de diverses communes.
I Revue n° 23
Autour du mouvement ouvrier provençal parue en janvier 2022. Ouverte à de nouveaux auteurs, les historiens Jean Domenichino (« Histoire industrielle et photographies ») ; J. Marie Guillon (« La Résistance dans les mines provençales ») ; Rémi Lombardi (« La politique sportive municipale à Marseille au temps du Front populaire ». Voir PJ avec le sommaire sur le site. Ceux qui n’ont pas reçu cette revue sont priés de nous le faire savoir.
II ALGHERIETAGES
120 exemplaires du livre ont été vendus. Une huitaine de rencontres-débats ont eu lieu autour des thématiques abordées dans le livre, dont le point d’orgue a été la journée PROMEMO organisée en partenariat avec la municipalité de Septèmes-les-Vallons le 30 juin. Plusieurs associations de diverses communes nous ont sollicités pour participer à des conférences-débats : Gardanne (animée par Bernard) ; Vitrolles (Colette et Gérard) ; La Ciotat (Jean-José et Gérard) ; AIL de St Anne (Marie-Noëlle et Bernard) ; Port de Bouc (Jean-José et Gérard) ; Martigues (Gérard et Jean-José) ; Marseille (Noël de la culture : Micheline et Gérard).
Enfin, en février 2023 Marie-Noëlle a animé une conférence sur les « Écrivains et la guerre d’Algérie ».
III La Commune, encore et toujours !...
Deux balades urbaines ont été organisées les 23 et 26 mars avec Nathalie Cazals, anthropologue (participation de Marie-Noëlle et Gérard).
Le 13 juin, conférence- débat à La Ciotat (Bernard, Marie-Noëlle et Gérard).
IV Initiatives et sollicitations diverses :
Intervention demandée par le CREQS de Marseille sur le quartier de Mazargues dans le cadre de la préparation de la rentrée scolaire (Bernard).
« Histoire des Fanfares et des Harmonies » : conférence à la médiathèque de St André ; et article pour la revue ADEN / Les amis de Nizan (Gérard).
Hommage à Esquiros le 12 mai (Marie-Noëlle).
Articles pour la revue Marseille : « Enfances et loisirs » (Gérard) ; « Résistants socialistes » (Gérard, avec P. Boulanger) ; « Résistants communistes » (Gérard).
Introduction à la pièce de théâtre sur la Commune présentée à Buis-les-Baronnies en août 2022 (Gérard).
V
Revue n° 24
: « Les femmes dans le mouvement ouvrier ». Voir sommaire sur le site internet rubrique « la Revue ». Les adhérents qui n’ont pas reçu la revue sont priés de nous le faire savoir
VI
Enfin, deux crises ont touché PROMEMO du fait de sa proximité avec deux institutions qui nous sont chères à des titres divers : Le Maitron et le Toursky.
Dans le premier cas, une crise de succession complexe et douloureuse entraînant un « conflit de loyauté » pour les membres de PROMEMO rédacteurs de notices biographiques du Maitron (Françoise, Renaud, Gérard, Bernard).
Pour Richard Martin et le Toursky qui nous ont souvent accueillis dans leurs locaux, le conflit, douloureux lui aussi, avec la municipalité de Marseille a fait l’objet d’un débat serré et relativement équilibré.
Discussion
La discussion s’engage en priorité sur la question du Maitron. Gérard évoque la question d’une succession difficile, la reprise en main universitaire par le CNRS et l’éviction douloureuse de Claude PENNETIER qui a donné la moitié de sa vie au MAITRON et a beaucoup apporté à PROMEMO et d’autres associations similaires. L’association des Amis du MAITRON semble mise sur la touche. La « gouvernance » de type managérial écarte les individus de la base de toute réflexion, souligne Jean-José MESGUEN qui estime le conflit dans l’air du temps (malades qui veulent faire partie de la « communauté scientifique », la tête d’ Emmaüs qui veut exercer un contrôle vertical…). Pierre BACHMANN évoque une notion de communauté scientifique élargie, idée reprise par Gérard PERRIER : c’est à préserver. Une double vision du travail, technocratique ou humaine, se dessine, poursuit Pierre qui s’interroge sur l’objectif stratégique de cette reprise en main. Françoise FONTANELLI s’interroge sur la notion de propriété intellectuelle pour un travail collectif, et sur les enjeux ; qui fera le travail de balisage, technique et répétitif ? Gérard rappelle que Bernard REGAUDIAT a rédigé un article sur le dilettantisme, et note l’importance de révéler des militant-e-s obscur-e-s : si l’on rêve d’un MAITRON des grands noms, ce n’est plus le MAITRON ! Bernard pose la question de l’avenir du MAITRON, et estime qu’une crise classique de succession a été instrumentalisée. Patrick MAGRO se demande si le fonctionnement ne fragilise pas le contenu des fiches et s’il y a une volonté politique ministérielle de laisser pourrir la situation. Il le regretterait car le MAITRON est très utile. Françoise ne peut plus s’engager à écrire des fiches en l’absence de perspectives claires. Il est noté que cette crise interne n’a pas été médiatisée. Marie-Noëlle HOPITAL se prononce pour une action précise, dans le prolongement de la position d’ALMEMOS.
L’AG adopte donc le texte suivant:
L’assemblée générale de Promemo (Provence, mémoire et monde ouvrier) réunie le 5 avril 2023 à Gréasque, 13 850, à la veille du soixantième anniversaire de la parution du premier tome du Dictionnaire Biographique du Mouvement Ouvrier Français sous la direction de Jean Maitron, mesure le chemin parcouru, depuis cette date, par cette œuvre pionnière devenue aujourd’hui une référence et une institution.
Lors de la réunion annuelle de décembre nous avons été, sans alerte préalable, mis devant les faits suivants : démissions à la direction du Maitron, pétition souterraine, intervention de lobbys syndicaux… Ces faits ont été invoqués par le CNRS, tutelle historique du Maitron, pour annoncer une réforme de la gouvernance, mot qui fleure son fumet « management de l’entreprise », annonce qui, immédiatement et sans préavis, a été suivie le lendemain par une interruption du site internet.
Quelles que soient les raisons qui rendent nécessaire une actualisation du fonctionnement du Maitron, l’AG de Promemo estime que la brutalité de la méthode n’augure rien de bon quant à la poursuite de l’existence de cette communauté scientifique élargie qu’est le Maitron et à la quelle son fondateur a voué sa vie.
Aussi nous nous associons a la demande formulée par Almemos, dans sa récente Assemblée Générale, ainsi que par d’autres collaborateurs qui œuvrent au sein de l’Association des Amis du Maitron, pour que soit convoquée une Assemblée générale extraordinaire de l’association afin d’examiner la poursuite de ses activités, étant entendu que faute de perspectives claires concernant son avenir dans l’organigramme du Maitron, nous ne nous voyons pas poursuivre notre investissement dans le dépouillement des archives, la collecte des témoignages et toutes autres activités nécessaires à l’élaboration des fiches biographiques du dictionnaire.
Ce jour 5 avril 2023, texte adopté par l’Assemblée générale de Promemo
Gérard Perrier ouvre alors un nouveau sujet de discussion. Compte tenu des difficultés de la gauche, encore attestées par l’élection d’une liste dissidente de la NUPES en Ariège, il faut dit-il adapter PROMEMO à la situation actuelle et proposer un programme d’action publique. Gérard PERRIER souhaite associer recherche historique et militantisme, sur le modèle de la lutte contre le Front National au centre social de Vitrolles et d’organisation de voyages à AUSCHWITZ dont il avait pris l’initiative. Il faut des interventions publiques pas seulement des livres. Une tentative autour de Christian BRUSCHI et lui-même pour « Réinventer la Gauche » semble s’essouffler. Bernard rebondit sur la question des moyens, PROMEMO, combien de divisions ? Jean-José exprime son total désaccord sur la contribution de PROMEMO à la solution des problèmes de la gauche. Il faut s’en préoccuper, en favorisant la rencontre des générations par le biais de témoignages. On donne des outils d’historiens pour reconstruire la gauche en répondant à des demandes d’organisations politiques ou syndicales, on participe à des réunions de formation. Jean SICARD rappelle que d’autres associations peuvent travailler avec PROMEMO comme les clubs cartophiles, le Comité du Vieux Marseille. Gérard PERRIER insiste pour élaborer une stratégie, sortir d’un cercle fermé de diffuseurs de revues, avoir un programme d’action avec d’autres, notamment en direction de la jeunesse. Pour Marie-Noëlle, la vraie question est celle de la transmission, les interventions publiques de PROMEMO touchent un public âgé. Gérard LEIDET et Françoise rappellent qu’il n’y a pas de jeunes adhérent-e-s de PROMEMO. Gérard LEIDET souligne que PROMEMO est déjà intervenu dans les sens indiqués (formation, interventions publiques… ) mais reconnaît deux angles morts : jeunes et classes populaires. Plusieurs intervenant-e-s soulignent que les moyens réels de PROMEMO sont limités (noyau militant réduit).
En conclusion, la demande de Gérard PERRIER ne reçoit pas de réponse immédiate, mais l’accent est mis sur la nécessité de renforcer PROMEMO en termes de moyens de sollicitations et sur l’importance de se soucier des angles morts de son intervention, jeunes et classes populaires. Des propositions seront faites ultérieurement.
La discussion s’engage alors sur l’affaire du Toursky.
Bernard fait le point sur le conflit qui oppose le Printemps Marseillais au directeur du théâtre TOURSKY, en grève de la faim, à partir des communiqués de l’Association des Amis de Richard Martin. En cause, une baisse des subventions municipales de 80 000 €, et plus généralement le problème du loyer du théâtre et d’une éventuelle succession.
Patrick, ami de longue date de Jean-Marc COPPOLA, adjoint au maire à la culture, et de Richard Martin, évoque une situation financière dégradée. Richard MARTIN n’a pas soutenu le PM mais Bruno GILLES, aux dernières élections municipales, et il occupe le théâtre sans titre depuis 2014. Pour les scènes nationales, le ministre décide des successions, ce n’est pas le cas du TOURSKY. Le Printemps Marseillais, c’est un miracle à défendre, et malgré son importance sur la scène marseillaise, Richard MARTIN semble manquer de discernement.
Jean estime qu’il faut continuer à se battre pour ce que représente le TOURSKY, mais s’inquiète des entrismes politiques dans les soutiens à Richard MARTIN.
Marie-Noëlle, tout en appréciant énormément la politique culturelle du Printemps Marseillais, soutient Richard MARTIN et ne comprend pas que le désaccord avec la municipalité en vienne à cette extrémité. Elle souhaite un dénouement humain.
Micheline ABOURS souligne que Richard MARTIN ne s’est pas présenté aux deux réunions proposées. Elle soutient la position du PM et note qu’Ariane MNOUCHKINE garde à un âge avancé la direction artistique de son théâtre tout en laissant la gestion administrative. Gérard PERRIER dénonce une gestion hypercentralisée de Richard MARTIN, et Jean-José estime que beaucoup de petites compagnies marseillaises sont moins bien loties que le TOURSKY : chaque association doit rendre des comptes à qui lui donne des subventions. Il estime qu’il n’a pas été maltraité.
L’AG adopte le texte suivant :
L’assemblée générale de Promemo (Provence, mémoire et monde ouvrier) réunie le 5 avril 2023 à Gréasque, 13 850 ne peut pas rester insensible au conflit qui a éclaté entre Richard Martin et la municipalité de Marseille, parce que Promemo a depuis plusieurs années bénéficié de l’hospitalité du théâtre Toursky pour y présenter certains de ses travaux. À ces occasions l’association a vérifié l’impact original que le nom du Toursky et de Richard Martin qui lui est intrinsèquement lié avait dans la réalité culturelle marseillaise, et n’a eu qu’à se féliciter de cette collaboration. Promemo ne peut également rester insensible à ce que l’élection du Printemps marseillais en 2020 a changé pour elle en terme d’écoute et de soutien de la part de la municipalité, à l’inverse de ce que nous avions connu avec l’ancienne. C’est donc avec une profonde tristesse que nous avons assisté à l’envenimement des relations entre le théâtre et la municipalité et à la décision de Richard Martin de recourir à la grève de la faim pour faire valoir son point de vue. En même temps que nous souhaitons son prompt rétablissement, nous espérons qu’une solution acceptable pour les deux parties permettra de sauvegarder l’aventure du Toursky et de maintenir la dynamique de la politique culturelle du Printemps marseillais.
Le rapport d’activité est adopté à l’unanimité moins une abstention.
2 Rapport financier.
Transmis par Jacques Lerichomme trésorier.
Nous avions 59 adhérents en 2022: 51 adhésions individuelles et 8 institutionnelles.
Nous avons commencé l’année 2021 avec 6804€ sur notre compte et l’avons terminée avec 9755€, soit un solde positif de 2951€.
Ceci est sans doute du à une nouvelle subvention de 2000€ de la Mairie de Marseille, qui vient s’ajouter aux 500 du Département et aux 630€ de la Mairie de Septèmes.
Nous avons donc une gestion équilibrée.
Les frais relatifs au livre « Algérhitages », son impression et les frais d’envoi, se sont élevés à 3211€. La souscription et la vente du livre (toujours en cours) n’ont pas encore couvert ce coût.
Nous avons à ce jour, début 2023, 31 adhérents : 28 adhésions individuelles et 3 institutionnelles.
Nous avons commencé l’année avec 9755€.
Nous avons aujourd’hui 9720,44 € la nouvelle revue étant payée
Nos dépenses, hormis la revue, se composent
des frais de transport de nos intervenants,
de la cotisation à la MAIF,
de nos frais bancaires
de nos divers frais d’envois.
de l’abonnement à l’hébergeur de notre site internet.
Pour conclure Promémo a des finances équilibrées, une progression régulière des adhérent-e-s .
Patrick apporte des précisions pour la subvention de 500 euros de Septèmes qui sera ventilée entre 270 euros, comme chaque année, et 230 euros sur un petit projet à préciser dans la prochaine demande de subvention adressée par Promemo à la ville de Septèmes.
Jean-José pose la question : est-on capable d’évaluer le temps de bénévolat, sur lequel sont appelées à être proportionnées les subventions allouées?
D’après les demandes de subvention que nous avons effectuées, nous avons évalué à 4 à 6000 euros le bénévolat. Si l’on adopte une « rétribution » de 20 euros de l’heure pour ce bénévolat, on oscillerait entre 200 et 300 heures dans l’année. Mais il est convenu que cela est approximatif et qu’il nous faudra à l’avenir une évaluation plus précise. Pierre Bachman donne l’ exemple du centre social auquel il participe, soit 400 heures passées.
Le rapport financier est adopté à l’unanimité
3 Perspectives
L’heure avance. Gérard Leidet présente une esquisse des actions à venir pour la prochaine année en renvoyant à la prochaine réunion du CA le soin d’approfondir en examinant les propositions que les adhérents pourront lui faire d’ici-là.
1er juin : Réunion (de la dernière chance ?) à Paris des Amis du Maitron pour trouver une issue à la crise (Gérard y participera pour PROMEMO).
Rentrée septembre/octobre, revue n° 25 Femmes et mouvement ouvrier, partie II :
* « Militantes communistes des BDR » (Renaud Poulain - Argiolas), « Mimi Coulanges Militante de la CFDT » (J. Claude Lahaxe), « Ouvrières à la fin du XIXe siècle » (Colette D) ; « Souvenirs d’une ouvrière » (N. Romän Bonné) ; « Le mouvement ouvrier et les femmes au XXe siècle » (Bernard partie II) ; « Les institutrices syndicalistes, partie II 1935-1975 (Gérard), etc.
Commémorer le 11 septembre 1973 et la mort du Président Allende - vus de Marseille et de la région : coopération France Amérique du Sud/ PROMEMO (proposition de Jean-José).
Balades urbaines et rencontres- débats autour de la Commune de Marseille en collaboration avec Nathalie Cazals, anthropologue autour de 3 dates repères : 30 novembre 2023 (mort de G. Crémieux) - 9 janvier 2024 (mort de Louise Michel à Marseille) - Fin mars/début avril 2024 (Fin de la Commune de Marseille). Au cours de deux de ses dates deux rencontres-débats* sont prévues :
*Une avec Jean-Louis Robert, historien, auteur d’une somme récente de 3 volumes sur la Commune de Paris ; l’autre avec Bernard, auteur des articles sur la Commune de Marseille dans la revue, et dans notre ouvrage collectif paru en 2013.
Revue n° 26 mai-juin 2024 : « Résistance et Libération.s de Marseille (du département, de la région) autour de l’année 1944 ?...
« Relance possible » des rédactions de notices biographiques pour le Maitron - Période 1968 /1081 (et révision des notices anciennes ?) avec Françoise, Renaud, Gérard… ?
4 Élection du Conseil d’administration
Aucune questions diverses n’ayant été soulevées, l’AG passe à l’élection du CA. Trois nouvelles candidatures sont enregistrées : Jean Sicard, Gérard Perrier et Jean-José Mesguen.
L’AG décide d’accepter ces trois nouvelles candidatures et de renouveler sa confiance aux membres sortants du CA tout en suggérant au bureau de demander à ceux qui n’ont pas eu la possibilité d’accomplir pleinement leur mandat s’ils voulaient continuer.
Le CA ainsi présenté est élu à l’unanimité.
La séance est levée à 17 h 30
Le secrétaire: B. Régaudiat avec l’aide de Marie-Noëlle Hopital, Gérard Leidet et Jacques Lerichomme.
Espace Fernand Ros : Place Didier Tramoni
L’AG est ouverte à 10 heures; Gérard Leidet la préside;
Sont présents à l’ouverture, Micheline Abours, Brigitte Argiolas, Pierre Bachman, Raymond Bizot, Pierre Ciantar, Chantal Champet, Nicole Giraudi, Frédéric Grossetti, Marie-Noëlle Hopital, Jean-Claude Labranche, Gérard Leidet, Jacques Lerichomme, Patrick Magro, Jean-José Mesguen, Jean-Marie Paoli, Bernard Régaudiat, Jean Sicard.
N’ont pu être présents, mais ont transmis leurs pouvoirs : Renaud Argiolas, Michel Augier, Michèle De Pascale, Christophe Doré, Josiane Dragoni, Colette Drogoz, Françoise Fontanelli, Jean-Marie Guillon,Patrick Hautière, Jean-Marie Jacono, Francis Kaigre, Pierre Labrousse, Jean-Claude Lahaxe, Yolande Le Gallo, Florentin Vanni, Corinne Vialle.
Gérard Leidet remercie Patrick Magro pour l’accueil de Septèmes où se déroule notre AG. Il exprime sa satisfaction de pouvoir réunir à nouveau une AG en présentiel.
Et associe Promemo à la solidarité avec le peuple ukrainien.
Puis il présente le rapport d’activité.
I Rapport d’activité
L’année 2021 a permis de continuer la présentation de l’ouvrage sur les Cent ans du PCF et du congrès de Tours notamment avec la rencontre au Toursky avec Julian Mischi Frédéric et Bernard.
On a pu servir deux revues. L’ une, consacrée à la Commune qui est encore présente dans toutes les mémoires du mouvement ouvrier, a soutenu la participation à une dizaine d’ initiatives. L’autre à la fin de l’année que l’on a appelé « aspects du mouvement ouvrier depuis 1851 » a exploré divers aspects tout en restant ancrée sur nos fondamentaux.
Pour le Maitron, nous avons poursuivi la rédaction des notices notamment avec Renaud Poulain-Argiolas et Gérard Leidet. Nous ne sommes plus tenus par la parution annuelle de volumes -papier et on s’oriente vers des dictionnaires thématiques comme celui de la Commune qui a eu un indéniable retentissement. La période nouvelle de 1968 à 1981 pour les biographies à venir continue avec les militants « classiques » du Mouvement ouvrier et s’ouvre largement à ceux d’extrême-gauche et des mouvements de la société civile. Les chantiers nouveaux concernant les cheminots (voir plus loin), les acteurs du mouvement sportif ouvrier, les militant.e.s de la cause immigrée, viendront enrichir l'immense corpus du Maitron.
Ajoutons pour être complet une intervention à la demande de la Maison du Peuple de Vauban sur la Libération de Marseille en 1944 et d’autres sur les Harmonies et fanfares et sur les chorales. Ce qui peut alimenter notre réflexion pour trouver des formes plus vivantes et accessibles que les conférences classiques. Essayons aussi d’élargir l’éventail des supports des interventions du côté du cinéma, en nous appuyant sur le travail discret de Micheline.
Promemo a par ailleurs participé, avec Bernard Régaudiat, au Colloque du 27 novembre « De la Révolution du 4 septembre aux communes insurrectionnelles de 1871 : la lutte pour la République, mais laquelle? » organisé par Chantal Champet, au nom de la Libre Pensée et des Amis de la Commune de Paris, dont elle nous dira quelques mots. En attendant la parution des actes de ce colloque, ce lien vous donne accès à la vidéo qui a été réalisée. https://www.lp-13.org/2021/12/22/colloque-de-la-revolution-du-4-septembre-1870-aux-communes-insurrectionnelles-de-1871-la-lutte-pour-la-republique-mais-laquelle-2/
La journée du Maitron, à laquelle a participé Frédéric, sur le thème « Avoir 20 ans dans le Maitron »,et sur l’histoire sociale face au roman national, a permis de revenir sur de récents travaux. L’hommage à René Lemarquis (voir sa notice dans le Maitron) a rappelé son rôle essentiel aux côtés de Jean Maitron pour assurer la continuité du dictionnaire.
Gérard rappelle également le partenariat de Promemo avec Radio-Zinzine avec notamment des émissions de Mare Nostrum, animée par Raymond Follin, consacrées à La Commune en chansons, ou aux Harmonies et aux Fanfares, à retrouver sur sur notre site et sur celui de Radio-Zinzine (notamment pour les autres émissions réalisées les années précédentes) : https://www.radiozinzineaix.org/index.php/les-emissions/mare-nostrum
Plus récemment notre participation à un déjeuner-débat à la demande de l'association des Protestants de Marseille, toujours sur la Commune, montre notre audience auprès de milieux engagés (au-delà du seul "mouvement ouvrier") dans la société.
Promemo a donc continué à travailler. Voilà rapidement esquissée l’activité d’une année qui finalement, malgré les difficultés rencontrées est loin d’avoir été stérile.
Discussion.
Frédéric intervient sur la journée Maitron: le thème était intéressant avec des aspects divers dont j’ai retenu en particulier une intervention sur les jeunes fusillés. Une autre intervention très pointue sur un cercle de l’UJRF dans une usine de la région parisienne a illustré l’aller-retour indispensable entre la macro-histoire et la micro-histoire.
A l’occasion de l’annonce du prochain thème sur lequel compte travailler Promemo, thème consacré au rapport entre les femmes et le mouvement ouvrier, Patrick s’interroge sur la réalité d’ usine notoire entièrement féminine? Les femmes avaient travaillé entre 15 et 25 ans et que signifie l’expression marseillaise « aller travailler aux dattes » pour évoquer la perspective d’un travail sans qualification et mal payé? En fait beaucoup de femmes travaillaient dans de petites unités ou à domicile.
Sont évoquées les « dames du téléphone » ou « des chèques postaux », lieux de forte concentration du travail féminin, ce type d’activité étant une modalité d’insertion dans le monde du travail. Les interventions sur le sujet tournent court, soulignant le travail à faire.
Pierre Bachman intervient sur le basculement culturel qui a eu lieu ces dernières décennies dans la façon dont on aborde la question du travail, avec les hypothèses de l’ergologie dont il a été le promoteur avec Yves Schwartz. On aborde, dit-il, le travail que globalement et non réellement, ou par la périphérie (salaire, emploi…) sans se soucier de ce qu’a à nous dire le travailleur dans sa situation personnelle et collective. Ainsi, au lieu d’avoir des discours tout faits et tout prêts, on pourrait assister à l’émergence de potentialités révolutionnaires. On reposerait le problème du travail à travers des luttes fondamentales là-dessus, du type de la lutte des Lip. L’emploi c’est l’aliénation du travail et si on continue à n’aborder le travail que sous cet angle on ira de défaite en défaite. Les militants aujourd’hui ont du mal à entendre notre discours.
La FSU travaille là-dessus. Mais la sécurité emploi-formation est un truc réformiste, de haut-niveau certes, mais qui ne dépasse pas le capitalisme. En même temps il faut des légitimités nouvelles à reconstruire (voir Bruno Trentin).
Dans la poursuite de ce sujet sont évoquées des réactions à l’article sur le « dilettantisme et le mouvement ouvrier » publié dans le dernier numéro de la Revue qui ont exprimé la nécessité de ne pas laisser l’histoire du mouvement ouvrier aux seuls universitaires ou aux dominants (du pouvoir et du savoir) qui ignorent l’approche par en bas, dans le respect des vécus de chacun. De même les images sur le travail sont très peu le fait des ouvriers eux-mêmes mais plutôt des « poses » imposées par le patron ou l’observateur extérieur. La réflexion pionnière de Jean Domenichino ouvre des pistes.
Pierre Ciantar intervient sur le chantier du Maitron consacré aux cheminots. Les instituts d’histoire sociale (IHS-CGT) permettent d’aller plus près de la réalité du travail en permettant aux militants de dire leur vécu professionnel. Dans un bref historique il rappelle l’ancienneté de la présence des cheminots dans le Maitron. Puis il signale le premier travail dans les années 2000 avec un CD-Rom contenant 8 000 biographies. Aujourd’hui plus de16000 bios figurent dans le corpus du Maitron. Le nouveau chantier a pour objet de cerner les militants dans la période 81-96. Ce travail dépend de l’ancrage des IHS et est variable selon les régions. Un premier travail de recensement est en cours avec l’idée de ne pas s’en tenir simplement aux militants qui ont eu des responsabilités importantes. Sur Marseille et dans le département, 120 à 130 noms ont été listés. Le Maitron a détaché un chercheur du CNRS, Nicolas Simonpoli, auprès de nous. P. Ciantar aimerait aussi qu’on travaille là-dessus dans le Var. Nous espérons obtenir de premiers résultats pour qu’ils aient ensuite un effet d’entrainement et aident un plus grand nombre d’anciens militants à s’investir dans ce chantier. Il rappelle qu’il a fait une formation sur le travail avec Daniel Faïta, mais aujourd’hui on a l’impression qu’on est dans un brouillard, on est beaucoup moins précis sur ce qu’on fait, sur le sens de ce qu’on fait. Chacun est isolé à son poste et n’a pas une claire conception de l’ensemble de l’entreprise SNCF. Peut-être cela tient-il au rapport de force différent de nos jours..
JC Labranche signale qu’il demeure au contact des camarades en activité, et se veut moins pessimiste: les jeunes abordent différemment la question du travail et surtout à partir de la souffrance au travail, qui est une forme de vécu toute aussi pertinente. Au niveau national l’IHS-CGT fonctionne bien de même que l’IHS Cheminots, mais il confirme que c’est variable selon les fédés selon les régions. Dès qu’on fait l’histoire on se trouve de fait obligé de travailler avec les enseignants de la FSU dont l’Institut est plus de recherche que d’histoire. Il prend pour exemple la question de la réunification syndicale et parle ce qui se dit chez les actifs dans la salle des profs.
« Revenir à Lénine » pense tout haut Patrick Magro qui évoque le cas de son milieu professionnel , celui des médecins, en rappelant qu’avec ses collègues il avait rejoint le syndicat majoritaire généraliste des médecins, là où se trouvaient la majorité de la profession, plutôt que la CGT.
Pierre Ciantar conclut sur les relations très faciles avec la SNCF qui a un accord avec le Comité d’entreprise: au terme de cet accord, chaque année, un groupe de jeunes est libéré pour aller au Camp des Milles. D’autre part les « alternants », nombreux à la SNCF, doivent trouver une trame historique à un mémoire qu’il doivent écrire. Il donne l’exemple d’une « alternante » qui partie d’un sujet sur la SNCF et le sport de haut niveau a réorienté son travail sur l’histoire du sport à la SNCF.
Jacques Lerichomme poursuit sur la réunification syndicale après le congrès de Toulouse de la FSU. Les problèmes ont moins été d’orientation que d’organisation; l’arrivée trop brutale de 350 000 fonctionnaires de l’enseignement public risquait de déséquilibrer l’organisation. De plus la question de la structuration en tendances, du syndicalisme enseignant posait problème même si l’on devait prendre en compte qu’à la CGT l’unanimisme n’était plus de rigueur et que la diversité des approches s’était imposée. Il évoque l’exemple de ce militant du DAL (Droit au Logement) qui trouvait très bien les revendications « haut de gamme » avec des résultats lointains, mais exprimait son besoin d’avoir des résultats concrets immédiats pour retremper son militantisme.
Chantal Champet revient sur les 150 ans de la Commune et souligne que les initiatives sont venues des gens. Les amis de la Commune ont recensé un nombre impressionnant d’initiatives. Mais le colloque sur la naissance de la République, d’un bon niveau, s’est télescopé avec l’inauguration par la ville des plaques en l’honneur de Crémieux, ce qui fait que l’assistance n’a pas été aussi fournie qu’elle aurait dû l’être. Elle rappelle son souci de conjuguer éducation populaire et exigence scientifique. La télévision est venue pour l’hommage annuel à Esquiros au printemps, c’est bien, mais ce format est très réducteur.
Jean-José Mesguen signale l’exposition qui se termine aux Archives municipales de Marseille , sur la place des immigrés italiens dans la ville et souligne une certaine continuité des comportements discriminants chez des acteurs importants du mouvement ouvrier.
Jean Sicard appelle à participer aux balades urbaines organisées sur la Commune, à Marseille.
Marie-Noëlle constate à travers son association sur le handicap aussi que la notion de travail disparaît au profit de l’assistanat et de la formation. ATD Quart-Monde se bat aussi pour que le discours vienne du bas et pas seulement des intellectuels.
La discussion s’achève et l’on passe au vote du rapport d’activité. Il est adopté à l’unanimité.
II Rapport financier
Nous avons commencé l’année avec un solde positif de 6484,09 €.
Nos dépenses :
- Frais de tenue de compte :
- Frais de gestion du site Internet :
- Remboursement de nos intervenants : 105 €.
- Cotisation MAIF : 109,70€.
- Facture de l’impression de la revue n° 23 : 1023,03 €
- Remboursement de 7 livres à Librairie Marseillaise : 99,75 €
- Nous avons régulièrement des frais d’envoi, pour la revue et les livres.
- Notre association étant composée de militants bénévoles !, nous n’avons aucun remboursement de frais de transport ou de fournitures diverses.
Nos recettes :
- Nous avons encaissé à la date de l’ AG le montant de 47 cotisations, dont 4 institutionnelles, et quelques adhérents ont rattrapé l’année 2021.
- Nous avons continué à vendre quelques livres sur le centenaire du PCF.
- En plus des cotisations nous recevons des subventions, particulièrement de la Mairie de Septèmes qui nous accueille aujourd’hui. Nous avons touché une subvention exceptionnelle de 500€ pour les 20 ans de PROMEMO. La mairie nous subventionne pour diverses initiatives qui se sont déroulées à Septèmes, la dernière subvention s’élève à 260€.
- Nous avons reçu 100€ de l’association des élus communistes.
- Les syndicats SNES et SNUIPP de la FSU ainsi que la CGT Cheminots contribuent aussi à notre vie associative.
Cela nous amène à un solde positif à ce jour de : 6876,14€.
Nous tournons toujours autour d’une quarantaine d’adhérents, dont plusieurs bibliothèques, centres de recherche.
Je suis persuadé qu’on peut aller au-delà. Le nombre d’adhésions n’est pas en rapport avec l’audience de la revue, de ses numéros spéciaux et du livre sur le centenaire du PCF.
Cette audience est due au sérieux, à la qualité des travaux produits qui s’appuient sur des recherches universitaires scientifiques et qui sont un apport pour l’ensemble des historiens. Nous sommes devenus une référence dans le monde universitaire.
Au-delà, nous nous situons au dessus des débats partisans entre les différentes sensibilités du mouvement ouvrier. Cet esprit favorise les échanges et la participation de tous.
Nous sortons d’une situation sanitaire mondiale qui a mis en difficulté bon nombre de collectifs. Le repli sur soi, l’absence de réunions en AG comme celle-ci, n’ont pas favorisé le nombre d’adhésions.
Discussion.
J.J. Mesguen se félicite du constat de stabilité de la situation financière. Il pose la question des stocks existants d’ouvrages publiés par Promemo. Avoir de l’argent permet des dépenses prévisionnelles.
J.M. Paoli. rappelle qu’au delà du problème d’adhésion et du petit nombre des adhérents au regard de l’audience de l’association, il convient d’aborder la question des dons et de la démarche à faire pour que Promemo soit reconnue d’intérêt général. Par ailleurs il ne faut pas avoir honte de la pratique qui consiste à recourir à la notion « Abandon de frais » pour bénévole d’association.
Magro abonde et souligne que pour sécuriser tout le monde il faut faire la démarche. C’est pas très compliqué à faire. Il faut que l’article 2 des statuts de l’association soit précis là-dessus.
De plus on peut jouer sur la cotisation des structurels et recomposer un flyer un peu plus attrayant sur l’adhésion.
Gérard Leidet suggère que le prochain CA se penche sur la question.
Enfin il est rappelé qu’il faut solliciter notre présence lors des initiatives des syndicats et partis (Congrès, conférences…) avec des tables où sont proposées les formulaires d’adhésion à Promemo et ses productions.
Devant l’ampleur de la tâche il est suggéré d’adjoindre un.e adjoint.e au trésorier par l’assister dans les démarches administratives. Le nom de Claire Britten est avancé.
La discussion s’achève et le rapport financier est voté. Il est adopté à l’unanimité.
III Les initiatives à venir.
La plus immédiate et la plus importante est relative à la guerre d’Algérie dont on commémore les 60 ans de l’indépendance. Pensé au départ comme une relation classique entre le mouvement ouvrier, dans ses composantes classiques, et la guerre, le thème va être élargi en faisant une part importante aux témoignages. Toute la diversité des acteurs devrait être couverte. Sur le PCF Fabien va reprendre son article. Sur la SFIO le laps de temps étant bref, on pense à solliciter des études déjà prêtes comme le travail de Noëlline Castagnez sur les élus SFIO du Sud que l’on complètera avec quelques documents. Avoir une histoire à l’échelle départementale.
Il faudrait aussi un témoignage d’enfant de harki de façon à couvrir la totalité des accords.
Il faudrait un éclairage de rapatrié progressiste. Il y a l’adjoint au maire de La Seyne, Jean Sprecher.
L’Algérie qu’on a en nous témoignage d’un sépharade, texte sur l’insurrection OAS à Oran. Un bon exemple des contradictions dans une même personne durant la guerre.
Pierre Bachman peut aussi apporter des témoignages. Constantin Christian, Daniel Goudard, Roger Martin (L’honneur perdu du commandant K).
La parution devrait coïncider avec l’initiative de Promemo prévue à Septèmes avec Ruscio et Bénézech, prévue à la fin juin. Mais on ne sait pas si on pourra tenir les délais.
La discussion s’achève.
Élection du Conseil d’administration
La liste des candidats est la suivante:
Micheline Abours, Fabien Bénezech, Raymond Bizot, Françoise Fontanelli, Nicole Giraudi, Frédéric Grossetti, Patrick Hautière, Marie-Noëlle Hopital, Yolande Le Gallo, Gérard Leidet, Jacques Lerichomme, Bernard Régaudiat.
Le CA est élu à l’unanimité.
L’ordre du jour est épuisé.
L’AG est levée à 12h30.
Le secrétaire : Bernard Régaudiat
Présents : Micheline Abours, Michel Augier, Chantal Champet, Pierre Ciantar, Françoise Fontanelli, Frédéric Grossetti, Patrick Hautière, Jean Claude Labranche, Yolande Le Gallo, Gérard Leidet, Jacques Lerichomme, Jean-Marie Paoli, Michèle de Pasquale, Marie-Madeleine Rajau, Bernard Régaudiat.
Pouvoirs donnés par : Claire Britten, Jean-Christophe Fournel, Jean-Marie Jacono, Francis Kaigre, Patrick Magro, Jean-José Mesguen, Jack Meurant, Myriam Morel Deledalle, Valérie Trebor, Véronique Verdie.
Excusés : Fabien Bénezech, Colette Drogoz, Robert Mencherini.
Suite à quelques cafouillages au début de la visio-conférence, certain.e.s adhérent.e.s n’ont pu rejoindre la réunion, comme Marie-Noëlle Hopital. Qu’ils-elles veuillent bien accepter nos excuses!
Ainsi 30 adhérents sont représentés soit environ 70% de l’effectif de l’association. L’AG peut donc normalement délibérer.
La séance est ouverte à 14 heures 15.
Gérard Leidet préside les débats. Il rappelle l’ordre du jour
Rapport d’activité,
Rapport financier,
Projets pour l’année en cours ,
Revue N° 22,
Mise à jour du site (en relation avec la demande de subvention),
Élection du conseil d’administration
Questions diverses.
L’ordre du jour est adopté
Le Rapport d’activité.
Il est présenté par Gérard Leidet
I Il faut rappeler d’abord que plusieurs temps forts ont rythmé l’année de notre association en 2019, sous la forme de conférences-débats, et d’interventions dans les écoles, collèges et lycées du département, mais l’année 2020 a été fortement perturbée.
Voici le détail chronologique de ces initiatives et interventions diverses de notre association.
21/01/2019 collège Edgar Quinet / Intervention en classe « autour de la Commune de Paris et de Marseille » en lien avec le projet culturel de la Cie théâtrale Organon Art : (Bernard Régaudiat).
28/01/19 Ecole Ed. Vaillant : Intervention en classe « autour de la Commune de Paris et de Marseille » en lien avec le projet culturel de la Cie théâtrale Organon Art (Gérard Leidet.)
6 février 2019 Assemblée générale de PROMEMO/ MMSH d’Aix en Provence.
7 mars 19 UPPA Aix Présentation de la conférence de J. Chuzeville sur Rosa Luxembourg (Gérard L. )
8 mars 19 Présentation de la conférence de J. Chuzeville, historien, sur Rosa Luxembourg à la médiathèque Gardanne (Bernard R.)
8 mars 2019 : conférence-débat « autour de Louise Michel » (Gérard Leidet et Micheline Abours ).
15 mars 19 Miramas « La guerre d’Algérie, 57 ans après ! L’exigence de vérité » avec Fabien Bénezech, historien. Débat (présentation Bernard R.)
16 mars 19 Rousset participation au débat suivant la projection du film « Un homme est mort » de Olivier Cossu Gérard L. avec P. Bouffartigue, sociologue, CNRS, Aix.)
16 mars 19 CIRA Marseille « I Comitati Pro Vittime Politiche d’Italia » à Marseille dans l’entre-deux-guerres: histoire d’une organisation anarchiste en exil (Françoise Fontanelli/ PROMEMO)
18 mars 19 Conférence de presse aux AD pour la remise des Archives du PCF (Gérard L. et Micheline Abours)
10 avril 19 CA Promemo à Tourves suivi d’échanges avec les responsables du musée. Visite du musée par François Walger, premier directeur du musée.
30 avril 19 Festival du film engagé « Hic Rosa » Participation au débat (Frédéric G. et Gérard L.)
4 mai 19 Spectacle Organon Art à La Friche Belle de Mai. « Belle de Mai à l’assaut du ciel »
9 mai 19 Communication au congrès du CTHS tenu à la Vieille Charité (Bernard R.)
16 mai 19 AIL Ste Anne Conférence sur Nancy Huston (Marie-Noëlle Hopital)
2 juin 19 Débat autour de Rosa Luxembourg Septèmes/ Fabregoules (Gérard L. Bernard R.)
17 juin 19 Université populaire Marseille Métropole « Chanter dans la Grande Guerre » (Marie Noëlle H. et Gérard L.)
21 juin 19 Présentation du livre Marseille port d’attaches (co-écrit avec Robert Guédiguian) à Saint Savournin, cercle philharmonique (Marie-Noëlle H, Gérard L. et Bernard R.)
26 juin 19 CA Promemo à Aix, MMSH.
25 septembre 19 CA Promemo Aix, MMSH.
13 octobre 19 Gardanne (médiathèque) : conférence –débat « De la drôle de guerre à l’étrange défaite » (Bernard R.).
13 novembre 19 Intervention au lycée Victor Hugo avec Organon Art (Bernard R.)
20 novembre 19 Intervention à l’école / Bd National avec Organon Art (Gérard L.)
23 novembre 19 Après-midi d’études à Septèmes : les Vingt ans de Promemo/ « un siècle de mouvement ouvrier en Provence », avec les historiens C. Pennetier, J Domenichino, J. C. Lahaxe, R Mencherini, et B Régaudiat. Deux tables rondes présentées par Gérard L.
2 décembre 19 Intervention à La Ciotat sur l’année 1939 et le mouvement ouvrier (Bernard R.)
3 décembre 19 Présentation du film sur les cheminots en 1968 (Bernard R.)
En 2020 plusieurs initiatives prévues ont été reportées ou tout simplement annulées.
30 janvier 20 CA Promemo à Aix
29 février 20 Auriol : Conférence Mémoires chantées des mineurs avec la chorale Voix en Sol mineur (G)
6 mars 20 Rosa Luxembourg , Maison de quartier du Florida (13010) et Centre municipal rue Sylvabelle (13006) (M-N)
26 mars 20 AG reportée cause confinement.
26 mai Conférence sur 1940 Médiathèque Gardanne reportée au 13 octobre (B)
21 novembre 20 Participation au colloque sur la naissance de la III° République . Reporté à juin à fin 2021
10 décembre 20 Table ronde à l’occasion de la parution de : Le PCF dans les BdR 1920-2020 Cent ans de luttes et de débats au Théâtre Toursky : annulé
II La revue Promémo, n° 20, éditée en octobre 2019, a consacré son dossier central aux « années critiques du mouvement ouvrier provençal : autour de 1939 : de la fin du Front populaire à la guerre ». D’autres articles sont revenus sur le congrès ouvrier de Marseille de 1879 ; les grèves de 1919/20 à Marseille ; l’assassinat de Rosa Luxembourg il y a 100 ans ; la création de la CFTC il y a 100 ans…Une dizaine de chercheurs et historiens ont participé à la réalisation de la revue.
Le n° 21 de mai 2020, d’abord édité numériquement puis en version papier, a publié la deuxième partie du dossier « autour de 1939 » et proposé des articles sur l’Harmonie de l’Estaque-gare, et sur Francis Lyon, figure des chantiers navals de La Seyne.
III Par ailleurs, Josiane Dragoni et Gérard Leidet, membres de l’association, ont participé à l’ouvrage collectif, paru en octobre 2019 lui aussi, Histoire de la FSU, tome 2, dans la cour des grands (1997-2010) , Ed. Syllepse/ Institut de recherches de la FSU.
IV Comme chaque année un membre du bureau (Gérard L.) a participé en décembre 2019 à la journée Maitron. Il s’agissait de la fin d’un cycle pour le Dictionnaire mouvement ouvrier-mouvement social avec pour la première fois la non-parution d'un volume du Maitron. La question qui va nous toucher de près concerne la poursuite de cette aventure éditoriale initiée par Jean Maitron en 1955 (le tome 1 de la 1ere série de 43 volumes paraît en 1964 !) : les formes que prendront la suite des volumes consacrés aux biographies des militant.e.s des années 1968-2000 seront sans doute celles de Dictionnaires thématiques (« Dictionnaire de la Commune » (à paraître en janvier 2021) …
Quelle que soit la réponse à cette importante question, Promémo continuera d’apporter son concours à la belle entreprise de Jean Maitron poursuivie jusqu’à nos jours par Paul Bouland et Claude Pennetier.
Le rapport d’activité est adopté à l’unanimité après une discussion qui salue, après une riche activité en 2019, le maintien de la présence de Promémo durant cette année 2020 marquée par les difficultés. Le succès du livre collectif consacré aux cent ans du PCF a été mis en parallèle avec l’indifférence et l’absence de débats autour de ce centenaire. Promémo, participe ainsi, avec d’autres, à briser ce silence, justifiant par là-même son utilité.
Le Rapport financier
Jacques Lerichomme, trésorier, présente le rapport financier.
PROMEMO est en équilibre financier. Nous avons commencé l’année 2020 en ayant en caisse 5176,78€ et nous avions en 31 décembre 8617,43€ - en attente de la facture du livre sur le centenaire du PCF.
Nous avons peu de dépenses. Elles sont fixes : maintenance du site Internet, frais bancaires de tenue de compte, frais d’impression de la revue et assurance MAIF.
PROMEMO est une association militante, aucun remboursement n’est effectué auprès des membres du bureau pour leurs frais divers.
Au 31 décembre 2020, nous avions 45 adhérents, dont 9 institutions (bibliothèques…).
Il y a une inadéquation entre l’audience réelle de PROMEMO – en témoignent la souscription pour le livre sur le centenaire, l’audience de la revue, le succès des initiatives type colloque ou débat – et son nombre d’adhérents.
Pour conclure, PROMEMO a changé de trésorier. Il faut féliciter Michel AUGIER, l’ancien trésorier, qui par son sérieux dans la tenue des comptes et sa disponibilité a permis une passation tout en douceur.
La discussion s’engage sur la tonalité très « politique » de la question des finances de Promémo. En effet le décalage entre l’audience de l’association qui s’élargit et se diversifie et son nombre d’adhérents qui stagne et peine à retrouver son « plus haut » de 75-80 adhérents alimente le débat. Certes, s’ il ne faut pas confondre adhésion et représentativité, il est nécessaire de procéder à des campagnes de recrutement, et surtout de réadhésions car il n’y a pas mal de turnover, le listing des contacts de Promémo est là pour en témoigner.
Parallèlement la question de faire reconnaître l’association comme d’intérêt général de façon à pouvoir augmenter le prix de l’adhésion sans pénaliser l’adhérent par le bais de la déduction fiscale est abordée. Si le principe est admis, des voix se font entendre pour dire que cette procédure risque d’exclure de l’adhésion des personnes qui ne sont pas redevables de l’impôt et seraient ainsi dissuadées d’adhérer par cette forte augmentation de la cotisation. Une solution consisterait à prévoir non pas deux mais trois options pour la cotisation : les deux actuelles plus une réservée aux non-imposables. La question est aussi soulevée de la cotisation des institutionnels considérée par certains comme modeste, compte-tenu des services rendus en termes de conférences et de participations à des initiatives locales.
Après avoir décidé de convoquer courant mai une réunion restreinte pour mettre au point la bonne formule et faire la demande pour être reconnu d’intérêt général, le rapport financier est adopté.
Projets pour l’année en cours.
Gérard leidet présente les temps forts prévus pour l’année à venir.
La période de pandémie n’a pas empêché PROMEMO d’avoir continué son activité en éditant sa revue, en tenant des conférences pendant les périodes de non confinement, et ses membres ont continué à poursuivre leurs recherches dans les archives, à contribuer à rédiger les notices du Maitron (dictionnaire biographique du Mouvement Social.
L’année 2021, malgré les incertitudes de la situation sanitaire, saluera les 150 ans de la Commune de Marseille (poursuite du travail réalisé avec les établissements scolaires, dont de nombreux collèges en partenariat avec la compagnie théâtrale Organon Art) période peu étudiée à ce jour, et la tenue d’une après-midi d’études « Commune.s de Marseille et de Paris » ; puis d’un colloque, en novembre, avec les Amis de la Libre pensée, sur la création de la 3e République.
RECHERCHES :
Contributions pour le Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier-mouvement social, pour la période 1968-1995 concernant les parcours pour le département des Bouches-du-Rhône. Voir exemple en pj, la notice biographique d’Armel Maroc.
Commémoration des 150 ans des Communes de Marseille (1870-1871) et de ses épisodes marquants qui ont laissé des empreintes durables dans la vie sociale de Marseille. Parution de la revue de PROMEMO en mai 2021, avec un dossier central consacré à cette question.
AVEC LES COLLEGES
En partenariat avec la compagnie de théâtre Organon Art, le comité du Vieux Marseille, et des comités d’histoire locale, continuité des actions de sensibilisation culturelle auprès des collégiens. Animation de débats à l’issue du spectacle autour des thèmes de la république et de la laïcité. Spectacle utilisant les apports historiques et les recherches donnés par PROMEMO.
TRANSMISSION et INTERVENTIONS
PROMEMO continuera à répondre aux demandes institutionnelles émanant de plusieurs municipalités, lors de commémorations ou manifestations culturelles locales. En particulier au sein des bibliothèques ou lors de balades urbaines (autour de l’industrie marseillaise, de l’histoire des harmonies de l’Estaque, due l’histoire du bassin minier). Enfin, plusieurs émissions de radio sont programmées et se poursuivront comme en 2019 et 2020 (autour des harmonies et fanfares, des chants de mineurs provençaux).
PUBLICATIONS
Depuis deux ans nous essayons de rendre la revue semestrielle. Mais la conduite en parallèle de travaux menant à la publication d’ouvrages plus ou moins volumineux (en 1968 à l’occasion des 50 ans de Mai-juin 1968, ou plus récemment en décembre 2020 pour saluer les cent ans du Congrès de Tours), a freiné la réalisation de cet objectif. Nous espérons y parvenir au cours de cette année 2021. Outre la thématique de la Commune de Marseille, nous assurerons la publication en deux volets des contributions réalisées pour les « 20 ans de PROMEMO », ainsi que des thématiques plus ponctuelles comme les débuts du syndicalisme féminin (grèves des Auffières), de quoi alimenter nos deux numéros dans l’année.
CONCLUSION :
Pour mener à bien l’ensemble de ce travail, pour le poursuivre et le développer avec tous les outils cités ici, pour mieux diffuser nos productions, dans un contexte singulier de pertes des repères communs, et de mémoires estompées, les enjeux de transmission deviennent essentiels et décisifs.
Discussion
À ce programme déjà bien engagé s’ajoutent d’autres ouvertures: explorer des thématiques de façon à ne pas se laisser enfermer dans le commémoratif et le patrimonial, comme les femmes et le mouvement ouvrier, la question de l’éducation/instruction ou encore la question du mouvement consommateurs autour de la CNCL et des coopératives ouvrières de consommation, sur les accidents du travail…
Concernant l’approvisionnement du Maitron en biographies et les axes précisés par Gérard avec l’annonce d’une réunion de travail pour se répartir le corpus des nouvelles bios de la période 68-95, la demande est faite du côté des cheminots de Paca et du CCE d’avoir le soutien d’un historien pour les aider à compléter le volet régional du Dictionnaire qui est sous-représenté.
Mise à jour du site
Après une court échange sur le choix site ou blog, l’option site paraît plus appropriée. En effet, malgré son fonctionnement à éclipse, le site promemo.fr apparaît comme un utile relais de la Revue et des envois de mails par Internet. Par son intermédiaire la diffusion de l’ouvrage sur le centenaire du PCF a dépassé son échelle départementale et a reçu des commandes supplémentaires d’autres horizons. Cependant pour en assurer un fonctionnement à l’abri des incertitudes liées à une maîtrise approximative de la maintenance informatique il a été décidé de demander au Conseil départemental une subvention de fonctionnement destinée à en améliorer l’efficacité. Mais au delà des questions techniques, est posée la question de le rendre plus attrayant en enrichissant son contenu et en le renouvelant régulièrement. Pour cela des contributions d’adhérents ou de sympathisants de Promémo sont sollicitées.
Les nombreux travaux historiques menés par nos membres devraient enrichir notre site Internet. Celui-ci doit être actualisé, et mis à jour, pour mieux répondre aux attentes et aux besoins de nos publics (chercheurs, enseignants, étudiants, tous publics intéressés). Par exemple, le site actuel ne permet pas la diffusion, et la mise en ligne de fichiers supérieurs à 64 MO. Du coup, les nombreuses conférences-débats que nous animons ne peuvent pas être diffusées.
Ceci, dans le contexte actuel qui ne permet pas de conférences en présentiel, constitue un handicap pour la diffusion et le développement de notre activité. Par ailleurs de jeunes chercheurs de l’Université Aix-Marseille, Avignon et Toulouse, se tournent de plus en plus vers nous, notamment pour diffuser leurs travaux, dans notre revue.
Élection du Conseil d’Administration
Après avoir rappelé la composition de l’ancien CA et avoir appelé à de nouvelles candidatures le président de l’AG met au voix la composition du nouveau CA:
Sont ainsi élus ou réélus : Micheline Abours, Fabien Bénezech, Raymond Bizot, Françoise Fontanelli, Frédéric Grossetti, Patrick Hautière, Marie-Noëlle Hopital, Yolande Le Gallo, Gérard Leidet, Jacques Lerichomme, Bernard Régaudiat.
L’Assemblée générale est achevée : il est 16 heures 30;
Merci à toutes et à tous.
Le secrétaire : Bernard Régaudiat
Assemblée Générale du 06/02/2019
MMSH Aix en Provence
Présent.e.s : Micheline Abours [MA], Jean-Claude Aparicio [JCA], Michel Augier, Raymond Bizot, Claire Britten, Cira (Felip Equy), Henri Conan, Nicole Giraudi, Frédéric Grossetti, Marie-Noëlle Hopital, Gérard Leidet [GL], Jean-José Mesguen[JJM], Jean-Marie Paoli, Gérard Perrier [GP], Reine Peres, Bernard Régaudiat [BR], Anne-Marie Sabatier, Florentin Vanni.
Pouvoirs donnés par : Michel Barbe, Michèle Cecchi, Michèle de Pasquale, Marie-Christine Findal, Jean-Christophe Fournel, Jean-Marie Jacono, Francis Kaigre, Jacques Lerichomme, Yolande Le Gallo, Patrick Magro, Véronique Verdie.
Excusé.es : Fabien Bénezech, Colette Drogoz, Françoise Fontanelli, Patrick Hautière, Robert Mencherini
Soit 29 adhérent.es représenté.es soit environ 60% de l’effectif de l’association. L’AG peut donc normalement délibérer.
La séance est ouverte à 14 heures 15.
Gérard Leidet préside les débats. Il rappelle l’ordre du jour qui est adopté.
Puis il présente
Le Rapport d’activité.
Promémo essaie de maintenir un double cap.
L’association est d’abord adossée au Maitron, le Dictionnaire du mouvement ouvrier-mouvement social qui ouvre une nouvelle période pour la collecte des biographies de militants : cette période débute en gros à la fin de la Guerre d’Algérie et se termine en 1981. Dans ce contexte historique revisité, de nouveaux acteurs du mouvement social sont pris en compte, notamment des militants plus “sociétaux” (environnement, féminisme, droits des minorités…).
Elle est aussi, une association d’éducation populaire en lien avec les milieux militants : syndicats, partis, associations. A ce titre, nous avons par ailleurs répondu à des demandes d’interventions nombreuses (voir le récapitulatif des interventions de Promemo en annexe à la fin du compte-rendu).
Parallèlement, Promémo poursuit son travail de recherche historique par le témoignage et le recours aux archives. Deux temps forts ont sollicité ses efforts.
Tout d’abord mai-juin 68. Les travaux récents (Ludivine Bantigny, Michelle Zancarini-Fournel …) parus quelques mois avant le printemps 2018 ont sorti le mouvement ouvrier de la pénombre où le confinaient les précédentes remémorations. 68 a été un moment important de l’histoire ouvrière et nous avons braqué le projecteur sur la région. L’ouvrage que nous avons édité Mai-juin 68 et les Belles de Mai a concrétisé ce travail. L’absence de la CFDT, justement soulignée, dans ce petit livre, a été rattrapée avec le numéro 19 de la Revue, parue en novembre avec les contributions de Patrick Hautière et Jean Claude Aparicio.
Ensuite le centenaire de la fin de la Grande Guerre. L’enjeu était pour nous de présenter un projet qui puisse s’insérer dans les projets du Conseil départemental qui entendait saluer la signature de l’armistice. Cela, sans nous renier, comme l’avait demandé notre AG précédente. On a repris et élargi la question du pacifisme avec la tension qui a existé dans le mouvement ouvrier, sans en rabattre sur nos prérequis et nos engagements. Notre participation à la table-ronde aux Archives Départementales, le 24 novembre, en a été le couronnement. Et on a montré le poids de la chanson pendant la guerre, en partenariat avec la chorale du pays minier. La figure de Montéhus y fut particulièrement évoquée. Petit regret, ne pas avoir eu un projet mieux partagé avec nos amis du CIRA comme nous l’avions fait en 2014, avec la mise en évidence des débats libertaires durant le conflit.
Au total donc, une activité dense qui s’appuie sur quelques adhérents. L’AG est l’occasion pour nous de renouveler notre appel à élargir le nombre des participations à ces initiatives.
Concernant le Maitron, le dictionnaire évolue et continue son aventure unique dans l’édition française. Certains parmi vous seront sollicités. La tendance est d’aller vers des dictionnaires thématiques. L’un d’entre eux va refondre tout son corpus à l’horizon de 2021. C’est en effet le but assigné à Michel Cordillot qui dirigera le nouveau dictionnaire de La Commune destiné à paraître à l’occasion des 150 ans de l’événement. On verra comment, à notre niveau, nous retravaillerons sur la Commune de Marseille.
Pour l’année 2019, deux autre projets vont nous occuper.
L’un autour de l’année 1939, pivot de la période difficile pour le mouvement ouvrier qui va de la fin du Front populaire à la mise en place du régime de Vichy. Cela constituera le dossier central du prochain numéro de la Revue.
Deuxième projet : célébrer l’anniversaire des 20 ans de Promémo, créée en novembre 1999. Cela pourrait faire l’objet d’une rencontre avec tous les collègues qui ont accompagné depuis sa naissance Promémo avec des témoignages, des articles historiques, des récits… Ce serait le moment d’insister sur la spécificité du mouvement ouvrier à Marseille : l’impact de la mer qui lui donne une couleur particulière sans oublier les activités industrielles de l’intérieur.
Voilà les grands traits de ce rapport d’activité avec, étroitement liées, les perspectives à venir.
Discussion.
Jean Claude Aparicio [JC A] ouvre la discussion. D’abord, chapeau pour la dernière Revue, en particulier sur la Guerre d’Algérie ! Sur la Guerre de 14-18 il signale qu’à la Ligue des Droits de l’Homme une exposition sur Jaurès a été réalisée, conçue par Marion Fontaine et Gilles Candar.
Il regrette ensuite que la question des fusillés pour l’exemple manque dans le numéro de la Revue. Il signale ainsi une autre exposition de la LDH sur Les fantômes de la République qui est consacrée à ce thème. Ces deux expositions sont mises à disposition gratuitement.
Il insiste sur l’utilité du Maitron. Il est capital de promouvoir des fiches biographiques et déplore les archives qui disparaissent comme celles de l’usine des moteurs Baudouin.
Il insiste également sur le bon travail du Musée d’Histoire de Marseille sur sa contribution à la remémoration de Mai-Juin 68. Son directeur n’a pas cédé aux pressions de Jean-Claude Gaudin à qui la présence des témoins dans le film de présentation ne plaisaient visiblement pas.
Marie Noëlle Hopital, à propos de l’implication du Conseil Départemental pour 1918, a vu ses craintes sur une instrumentalisation de Promémo et la minoration subséquente du pacifisme au milieu d’un triomphalisme cocardier, en partie écartées. Elle rappelle également la contribution des membres de Promémo (Gérard, Marie-Noëlle, Jean-José) à un des autres événements éditoriaux du printemps 2018, la publication par les éditions de L’Atelier de l’ouvrage « Mai 68 par celles et ceux qui l’ont vécu ».
Gérard Leidet [GL] fait, au nom du bureau, un mea culpa sur l’oubli des fusillés pour l’exemple dans la Revue et rappelle la procédure de réalisation de celle-ci. Elle est très ouverte et permet à chacun de proposer un article.
Alors que Bernard Regaudiat faisait allusion à l’existence de l’enquête Sombrero initiée dans plusieurs villes de France sur les « années 68 » par une équipe de sociologues et d’historiens, et de son parti pris d’ « anonymisation » des témoignages, développé par Sophie Béroud lors de la journée Maitron, le débat s’engage reprenant la question des fusillés pour l’exemple et l’élargissant d’ailleurs à d’autres lacunes du dossier de la Revue n° 19.
JC A : La LDH a trouvé sur Marseille un fusillé pour l’exemple. On l’a appris à son arrière petit-fils qui ne le savait pas ; c’est le hasard quand on fait des recherches, on trouve des choses à quoi on ne s’attendait pas. Donc officiellement un fusillé à Marseille. Pour vraisemblablement une quarantaine dans les BdR. Par exemple un gars a été fusillé pour avoir volé des effets au Camp de Sainte Marthe. Cas un peu extravagant.
Raymond Bizot signale une carte postale de sa collection, prise de N-D de la Garde, montrant à l’aide d’une croix dessinée, le lieu de la caserne du Pharo et il est écrit au dessous : « c’est là qu’on fusille les déserteurs ». Il pose la question. A-t-on un chiffre des soldats exécutés à Marseille ?
JC A précise que la LDH a fait revenir le corps du soldat Julien Lançon de Picardie où il était inhumé avec un jeune berger corse de 18 ans ; tous deux ayant été fusillés parce qu’il s’étaient écartés un peu du campement pour se baigner dans un étang. Le transfert du soldat Lançon au cimetière de Molletges a donné lieu à une cérémonie.
GL souligne que le travail d’investigation de la LDH est facilité par son implantation nationale et ses réseaux de correspondants.
Néanmoins JC A souligne que la LDH, malgré sa grosse campagne nationale sur le sujet, est en échec pour l’instant dans son action pour la réhabilitation des fusillés pour l’exemple. Il y a eu une petite tentative de Jospin (à Craonne) au début du troisième millénaire mais sans lendemain. Il tient d’ailleurs à rendre hommage au travail pionnier du général Bach partisan de la réhabilitation. Toutes les minutes des procès des conseils de guerre, on les a aux archives de Vincennes. Pour l’instant on réhabilite au cas par cas et seule la Cour de cassation peut se prononcer. Mais les choses évoluent. À Istres, pour la commémoration du 11 novembre, le maire a donné la parole a à la LDH qui a pu évoquer très clairement cette question devant un parterre d’officiels.
Jean José Mesguen [JJ M] intervient pour suggérer à Jean Claude de donner un article sur les difficultés à établir les faits. Pour lui il ne faut pas seulement parler de l’histoire qu’on arrive à faire mais raconter aussi comment on essaie de la faire… C’est l’intérêt de la revue : en la feuilletant des gens peuvent avoir l’idée de vouloir gratter plus avant et de chercher dans leur propre environnement. La revue peut être un éveilleur. Mais là on aborde aussi les frontières très délicates, anonymes ou pas, entre histoire, et mémoire. La frontière entre le silence et la honte : l’exécution a pu être masquée par des citations comme « mort au champ d’honneur » qui fait disparaître le problème. Il est alors difficile d’intervenir dans les mémoires des familles et de révéler que l’aïeul a été fusillé pour l’exemple. Certains refusent, certains assument. On peut d’ailleurs élargir la problématique sur les gens qui ont commis des attentats pendant la résistance antinazie et qui ont été désavoués, des années après la 2de GM, alors que des archives ont été volontairement éliminées. Il cite le cas de Dominique Vallon, dont le père, « jeune tête brûlée gaulliste », est mort au moment de la Libération. Son fils n’a jamais su s’il était mort pour des raisons internes à la résistance ou s’il avait été tué lors des combats de la Libération. Le doute existait toujours dans sa tête. Aussi, sans avoir forcément la réponse il est nécessaire de maintenir ouvertes les questions.
Michel Augier rappelle que depuis une dizaine d’années la pièce de théâtre La légende noire du Soldat O (André Neyton, Centre Dramatique Occitan, labellisé par la Mission du Centenaire) a connu un certain succès à Toulon. Elle raconte et met en scène ces problématiques.
Felip Equy [FE] évoque d’autres oubliés des commémorations de la Grande Guerre : les indochinois qui travaillaient à la poudrerie de St Chamas. Un échange s’ensuit avec Michel Augier sur les travaux de Jacques Lemaire et du journaliste Pierre Daum qui ont enquêté sur le sujet : enjeu de mémoire matérialisé par l’existence d’un monument commémoratif à l’intérieur de la poudrerie et par l’existence de deux associations qui ne sont pas totalement d’accord. Le site réalisé par le petit fils d’un de ces annamites (Joël Pham) peut constituer un utile complément. S’il ne rappelle que les conditions dans lesquelles furent exploités les Công Binh (plus particulièrement sur la période 39-45, la M.O.I. : http://www.travailleurs-indochinois.org/, plus particulièrement http://www.travailleurs-indochinois.org/historique.htm), il associe des renvois en ligne vers la Grande Guerre : https://indomemoires.hypotheses.org/21629.
Henri Conan évoque les annamites, logés dans des hangars à Miramas, qui travaillaient sur la base d’Istres à casser les cailloux pour réaliser les pistes d’atterrissage. L’état-civil de Miramas porterait la marque de ce chantier. Le nombre de morts, dus au chantier, enregistrés sur la commune de Miramas, serait plus important que celui des enfants de Miramas tombés durant les combats de la guerre. Moins que l’apport des femmes à la production de guerre et leur licenciement avec le retour à la paix, ceux des travailleurs coloniaux n’ont pas été assez soulignés.
Puis JJ M signale le projet sur la Commune de Marseille initié par la Cie Organon Théâtre parce que son fils est impliqué dans le projet à travers son établissement scolaire. GL intervient pour dire qu’il a oublié de signaler que Promémo était partie prenante dans ce projet et apportait un regard historique, tout en mettant à la disposition des artistes l’ouvrage de Glaudi Barsotti sur l’importance du provençal parlé à l’époque par le peuple marseillais.
Sur le projet de dossier autour des années 38-40 BR apporte quelques précisions sur son architecture. Présenter les tendances fortes de la période, ses retournements et la difficulté à s’y repérer, avec une nouvelle fracture majeure du mouvement ouvrier. Il s’agirait si possible d’étudier les différentes nuances du monde ouvrier marseillais (communistes, socialistes, chrétiens…) sans oublier les syndicats « jaunes » comme les Syndicats professionnels français peu étudiés jusqu’ici, et voir comment le pacifisme fait rejouer durant cette période les débats de 14-18 au service de calculs politiques plus ou moins affirmés. Par exemple Münich intervient dans le détachement des ouvriers vis à vis du PC et de la partie de la CGT qu’il influence parce que ceux-ci sont perçus comme bellicistes.
GL souligne que c’est une période avec plein de zones grises, de rebonds, très nette en ce qui concerne le PC. Il faut avoir un panorama large : ne pas négliger Dorgères et ses chemises vertes, influentes dans la Vendée provençale. Lui-même continuera son exploration des divergences dans le monde des institutrices et instituteurs. Sur le pacifisme il suggère que les amis du CIRA pourraient intervenir sur ces débats susceptibles d’entretenir la confusion à l’époque. Ça serait bien qu’on ait quelque chose sur Giono. Il est nécessaire de restituer la complexité de ces histoires et les trajectoires toute en sinuosité.
FE [CIRA] rappelle la thèse que Denise Mouradian-Reyre a consacrée à Giono : Anarchisme et anarchie dans l'œuvre de Jean Giono: de la théorie à la pratique: errance et ancrage. Il propose de chercher d’autres contributions et d’en aviser Promémo.
Sur les socialistes, Frédéric Grossetti précise qu’il ne les a pas étudiés sur cette période et BR note que l’étude de l’Avenir des Bouches du Rhône, périodique socialistes de la région de Salon pourrait offrir une première approche.
MN H précise qu’elle peut également reprendre ses analyses sur quelques écrivains pendant cette période (Giono, Saint-Exupéry, Malraux, Gracq…).
Pour conclure GL lance un appel : que personne n’hésite à envoyer des textes. Ainsi les deux jeunes chercheurs membres de l’association, Florentin Vanni et Fabien Bénezech ne doivent pas hésiter à utiliser la Revue pour populariser leurs travaux.
BR informe l’AG que par l’intermédiaire du site-internet un thésard de la Fac de Droit qui travaille sur le PCF et la question coloniale durant les années 1920 a sollicité Promémo pour obtenir son partenariat dans le cadre du dossier qu’il doit constituer et présenter à son directeur de thèse.
Il l’informe également que sa proposition de communication au 144° Congrès du CTHS qui doit se tenir à Marseille début mai sur le thème des rapports entre réel et virtuel a été acceptée. Son titre : La révolution russe vue de Marseille entre réel et virtuel.
GL signale le projet de Gérard Perrier autour de sa mémoire militante. G P commence par rappeler qu’en octobre 2018 il a déjà publié aux éditions L’Harmattan Oui les mauvais jours finiront, dont le titre a été choisi « comme un défi à notre époque ». C’est un recueil de récits de vie de militants, communistes, socialistes, écologistes… Il insiste sur le personnage de Roger Ruzé, actuel maire de secteur des 15-16° arrondissements de Marseille. En particulier le témoignage de celui-ci sur la Guerre d’Algérie, lorsqu’il entend l’appel du général de Gaulle à faire barrage aux putschistes et raconte quel a été son rôle pour faire échouer le putsch au niveau de sa caserne…
Puis il indique qu’il a fini d’écrire ses mémoires. Son père était traceur de coques au Mourillon à Toulon. Il évoque l’influence de 68 dans son cheminement ainsi que ses tentatives toujours recommencées pour relancer la gauche.
Il réalise également un blog pour mettre en ligne tous les témoignages qu’il a rassemblés et qui ne peuvent tenir dans le cadre de sa biographie.
C’est à la fois une histoire politique et une restitution de la vie sociale qu’il a connue. L’histoire de sa famille, en partie italienne, mérite l’attention même s’il reconnaît avec humour que « l’histoire de sa grand-mère intéresse moins les éditeurs que celle de la grand-mère de Badinter, plus connu que Gérard Perrier ». Ses remarques savoureuses sur son appropriation de la langue française, lorsqu’enfant il est confronté à la langue policée de l’école, suscitent un échange avec GL qui évoque Guéhenno ou JJ M qui signale un article de Télérama sur les « trans-classes »: il faut dépasser le déterminisme supposé qui est attaché à votre origine sociale.
C’est aussi le problème de la transcription des témoignages, dans la langue standard, qui a tendance à rendre fades ces tranches de vie. La nécessité de constituer des enregistrements sonores est évoquée. Ça, plus les transcriptions constitueront un fond qui sera utilisable plus tard. Il faut aller au-delà des témoignages d’élus et aller vers les gens anonymes qui font que les murs tiennent encore dans les quartiers Nord. Les sources, il faut les préserver.
GL regrette la disparition des procès-verbaux des réunions syndicales dont il ne restera plus de traces.
GP incrimine les universités qui devraient s’atteler à ce travail.
MA évoque les protocoles utilisés pour déposer des archives orales aux Archives départementales. Micheline Abours précise qu’une dizaine de vidéos ont été réalisées par des vétérans communistes
JC A évoque une autre petite porte d’entrée, la généalogie qui permet de retrouver dans les destins individuels le croisement avec l’histoire.
GP verse au dossier l’exemple de son père qui lorsqu’il est arrivé à Casablanca a été si choqué par le comportement des ouvriers locaux baignés du racisme ambiant, qu’il en a pris à témoin son fils, encore ému aujourd’hui à ce souvenir au point qu’il se pose la question : qu’est-ce qui a fait que cet homme, sans engagement particulier à ce moment, se soit révolté contre ce comportement dominant ?
Après la discussion l’AG passe au vote du rapport moral qui est adopté à l’unanimité.
Michel Augier, trésorier, présente alors
Le rapport financier
Il indique quels sont les effectifs : 37+ 2 adhérents + 8 institutionnels ; et les retardataires chroniques.
Il remercie les mairies de Septèmes et de Martigues, les médiathèques de Gardanne, d’Aubagne et de Port de Bouc, la Bibliothèque Universitaire de Nanterre, la Bibliothèque centrale de Toulon, et le CIRA.
Une mention spéciale est faite à la subvention du Conseil Départemental qui a été de 2 500 euros et a précieusement contribué à donner de l’air à nos finances.
Rapport des prestations assez généreuses.
Solidarité pour la rue d’Aubagne.
Pour la prospection de futurs adhérents nous disposons de 250 noms de sympathisants ou d’anciens adhérents, susceptibles de revenir étoffer nos rangs.
Des retirages de nos anciens bouquins sont l’écho de notre influence qui s’inscrit dans la durée.
Une librairie parisienne nous a même demandé la collection complète des numéros du bulletin.
Des organismes ou des particuliers ont d’autre part fait des achats groupés (par ex la CGT Cheminots, pour le livre sur Mai-Juin 68 et Les Belles de mai).
7 654 euros en recettes.
8 038 euros en dépenses.
376 euros de déficit ; en caisse actuellement plus de 4 500 euros.
Le niveau de la trésorerie permet de voir venir avec le financement de deux numéros de la Revue.
Parmi les points à améliorer :
1- Les tarifs postaux. Pour l’envoi d’une revue le tarif est de 3,52 euros.
Le coût de la revue. Syllepse environ euros
Avec la CCI le N° 19 nous est revenu à 1 700 euros pour 300 exemplaires ce qui fait un coût du numéro à plus de 5 euros.
Avec le prix de l’envoi l’exemplaire revient à 9,18 euros. Proposition donc d’élever le prix de l’exemplaire, marqué sur la couverture à 10 euros.
2 - Le coût du site Internet ; près de 300 euros, sans compter une réévaluation à venir pour rendre le site toujours opérationnel. Ce coût devient trop élevé. Un blog, ne serait-il pas plus dynamique et de plus gratuit ? OVH pourrait être une solution alternative à voir. En tout cas ne pas oublier le nom de domaine, qui pourrait en cas de défaut de paiement disparaître et être repris par d’autre (Il y a d’autre Promémo sur la planète Net). La difficulté restant de changer d’hébergeur. Il y a aussi la solution qui consisterait à utiliser la fenêtre consacrée à Promémo sur le site MTMO du réseau des médiathèques.
Outre le prix de la Revue, le trésorier propose d’élever le prix de la cotisation à 30 euros.
S’ensuit une discussion au cours de laquelle il est évoqué la question de l’inclusion ou pas de la revue dans la cotisation, chaque adhérent ayant droit jusqu’à maintenant, au service de la revue. Il est évoqué aussi le recours à l’envoi de reçu fiscal aux adhérents, procédure à laquelle notre association a droit vu qu’elle est ouverte à tous (confirmation par un des membres, Henri Conan, adepte et avisé de la réglementation).
Finalement proposition est faite de porter le prix de la cotisation à 25 euros et le numéro de la Revue à 8 euros (sous réserve d’en communiquer et afficher son prix si elle n’est pas mise en vente mais remise selon un tarif préférentiel interne aux membres).
Le rapport financier et les nouvelles tarifications sont adoptés à l’unanimité.
Election du Conseil d’Administration
En l’absence de nouvelles candidatures, proposition est faite de renouveler le CA actuel ; c’est à dire de reconduire les membres du CA selon la liste ci-après : Micheline Abours, Michel Augier, Raymond Bizot, Fabien Bénezech, Colette Drogoz, Françoise Fontanelli, Frédéric Grossetti, Patrick Hautière, Marie-Noëlle Hopital, Yolande Le Gallo, Gérard Leidet, Robert Mencherini (président d’honneur), Bernard Régaudiat et Florentin Vanni.
Le CA est élu à l’unanimité.
Le président remercie les participants de l’Assemblée Générale Ordinaire et clôt la séance. Il est 16 heures 30.
Le secrétaire : Bernard Régaudiat
Annexe.
Récapitulatifs des interventions de Promémo durant l’année 2018
15 Mars : cinéma Château-Arnoux, présentation débat Marseille,Port d’attaches. (Gérard Leidet (GL), Bernard Régaudiat (BR) et Marie-Noëlle Hopital (MNH)-
05 Avril : conférence à Gréasque sur Louise Michel (GL et MNH)
11 Avril : Festival du film engagé Vidéodrome : rencontre débat sur Mai-juin 68 (GL MNH)
1er Mai : Equitable Café Marseille : Mai-Juin 68 (GL, Jean-José Mesguen (JJM, MNH)
02 Mai : Emission Radio Galère 9H sur Mai-Juin 68 (GL et MNH)
5 mai PCF (Agora des Galériens) Table ronde Culture Mai-Juin 68
12 mai Funiculaire Mai-Juin 68 (GL, BR et Frédéric Grossetti (FG)
15 Mai : Conférence débat au Comité du Vieux Marseille sur Mai-Juin 68 (GL et MNH)
19 mai Médiathèque Septèmes Mai-Juin 68 avec les témoins.
24 mai Colloque IHS CGT Cheminots (n’a pas eu lieu)
29 Mai : Conférence Mai-Juin 68 aux AIL Ste Anne (GL, BR et MNH)
30 Mai : Radio Zinzine émission sur Mai-Juin 68 ( GL MNH )
31 Mai : Librairie Transit rencontre Marseille et Mai-Juin 68 (GL, MNH)
3 juin Mai 1968 et le PCF, avec Roger Martelli
05 Juin : Médiathèque de Gardanne Mai 68 (GL, BR, MNH)
7 juin Gyptis Film La Reprise du travail aux usines Wonder (FG)
8 juin Cinéma de Cucuron Mai-Juin 68 (GL)
16 juin Participation fête du NPA Belle de Mai Mai-Juin 68 (GL BR).
23 juin Fabrégoules Mai-Juin 68 (GL, BR, Micheline Abours (MA)
22 septembre : Martigues Mai-Juin 68 (GL BR)
24 Septembre : Médiathèque d’Aix : Mai-Juin 68 conférence débat UP (GL, BR et MNH)
11 Octobre : CCFD réunion SNES : présentation livre PROMÉMO Mai-Juin 68 (GL, BR et MNH)
16 Octobre : Radio Zinzine Grande Guerre et pacifisme (GL, BR et MNH)
20 octobre Circuit Louise Michel par les Amis de la Commune.
30 octobre Septèmes Mediathèque 14-18 (GL BR)
6 Novembre : Médiathèque de Gardanne Chansons de la Grande Guerre (GL et MNH)
9-10-11 Grande Guerre 14-18 en chansons ; dans 6 villages du le bassin minier. (GL)
12 novembre, Aix-Médiathèque. Pacifismes et Mvt ouvrier ds la GG (MNH GL).
15 novembre, Vence, lycée et médiathèque "pacifismes et Union sacrée ds la GG" (GL).
17 novembre Carré des écrivains (GL MNH BR)
24 novembre Table ronde Centenaire de la GG aux AD 13 (GL BR)
26 Novembre : La CIOTAT UP Chansons de la Grande Guerre (GL, BR et MNH).
5 décembre Paris Journée Maitron (GL BR).
11 décembre CE Cheminots Enregistrement pour film sur les cheminots en mai 68 (BR).
11 janvier Gyptis film Les révoltés. (BR).
*Ajouter les rencontres et interventions dans les établissements scolaires autour du projet de l'Organon théâtre qui est bâti autour de la Commune de Marseille et du quartier de la Belle de mai pendant cet événement. Bernard et Gérard).
Compte Rendu de l'Assemblée Générale de Promemo tenue le 28 mars 2018
à la maison Méditerranéenne des Sciences de l'Homme, à Aix en Provence.
Présents: Micheline Abours, Jean Claude Aparicio, Michel Augier, Michel Barbe, Raymond Bizot, Claire Britten, Michèle De Pasquale, Felip Equy, Marianne Equy, Nicole Giraudi, Frédéric Grossetti, Marie-Noëlle Hopital, Gérard Leidet, Patrick Magro, Reine Peres, Bernard Regaudiat, Florentin Vanni.
Pouvoirs: Michèle Cecchi, Jean Luc Debard, Jean-Christophe Fournel, Francis Gimenez, Jean-Marie Jacono, Francis Kaigre, Myriam Morel-Deledalle, Jean-Marie Paoli, Véronique Verdié.
La séance est ouverte à 14 heures 15
Rapport moral présenté par Gérard Leidet
Plusieurs temps forts ont rythmé l’année de notre association en 2017.
D'autres rencontres-débats ont prolongé la présentation de notre ouvrage Marseille port d'attaches, à Marseille, Martigues, Vitrolles, Gardanne, Gréasque, Chateau-Arnoux...
Le livre a été présenté aussi à la radio, (Radio-Zinzine et Radio Dialogue RCF - radio catholique).
Les commémorations autour du 100 ème anniversaire des révolutions russes ont été l’occasion d’initier plusieurs types d’initiatives :
- Rencontres-débats animées par Frédéric Grossetti, Bernard Régaudiat et Gérard Leidet à Marseille, Gardanne, Berre, avec les organisations issues du mouvement ouvrier et qui se situent dans l'héritage d' octobre 1917 (PCF, NPA, POI). Mais aussi au-delà avec une présentation notamment au Funiculaire, 17 rue Poggioli, près du cours Julien.
- La revue Promémo a consacré son dossier central aux « Révolutions russes de Marseille à Pétrograd » (voir sommaire en pj) lors de sa parution de l’automne.
D’autres sollicitations extérieures ont permis une bonne visibilité de l’association :
Participation à l'ouvrage de Glaudi Barsotti Textes occitans de la Commune de Marseille par Bernard Régaudiat (Postface de l'ouvrage).
Conférence - débat à Peypin, dans le cadre de l' inauguration de la plaque sur la maison natale de Félix Gouin , ancien président du conseil socialiste (1897-1977) par Gérard Leidet.
Poursuite du cycle de lectures autour du Front populaire aux AIL Sainte-Anne.
Participation au recueil d'archives des cheminots CGT dans le cadre d'un colloque sur mai-juin 1968 à Marseille (Bernard et Gérard).
Comme chaque année un membre du bureau (Gérard) a participé en décembre à la journée Maitron. Il s’agissait de la fin d’un cycle pour le Dictionnaire mouvement ouvrier-mouvement social avec pour la première fois la non-parution d'un volume du Maitron. La question qui va nous toucher de près concerne la poursuite de cette aventure éditoriale initiée par Jean Maitron en 1955 (le tome 1 de la 1ere série de 43 volumes paraît en 1964 !) : les formes que prendront la suite des volumes consacrés aux biographies des militant.e.s des années 1968-2000 seront sans doute celles de Dictionnaires thématiques (« Dictionnaire de la cause immigrée » ; « Dictionnaire des militants enseignants »...).
Quelle que soit la réponse à cette importante question, Promémo continuera d’apporter son concours à la belle entreprise de Jean Maitron poursuivie jusqu’à nos jours par Paul Bouland et Claude Pennetier.
Discussion:
Michel Barbe se félicite de la collaboration des Cahiers du Mouvement Ouvrier avec Promemo pour la réflexion menée sur Octobre 17 et souhaite que l’Association continue à jouer son rôle comme lieu de rencontre ouvert où s’élaborent des recherches et se vulgarisent des travaux sur le mouvement ouvrier et social.
Jean Claude Aparicio insiste sur la nécessité de sauvegarder les archives en faisant allusion à celle des Moteurs Baudouin qui ont été détruites. A propos des immigrés il rappelle l’engagement précoce de sa centrale à leurs côtés. Enfin il ne faut pas négliger, dans l’évocation de Mai-Juin 68, les entreprises autour de l’Etang de Berre.
Felip Equy signale que le Cira a commencé l’année en invitant Claire Auzias, historienne lyonnaise qui avec son ouvrage consacré aux Trimards de Lyon, lève le voile sur des acteurs souvent négligés de mai-juin 68. Il précise également que le groupe Germinal de Marseille (Fédération anarchiste) prépare une intervention sur cette période.
Patrick Magro se félicite de l’écho qu’a rencontré la conférence-débat sur Octobre 17 au Toursky, le 8 novembre grâce au soutien du PCF qui, en la circonstance, a suppléé à l’annulation de la même conférence-débat qui était prévue aux Archives Départementales à l’occasion du dépôt des Archives de la Fédération du PCF, remise à plus tard. Il annonce la prochaine réunion, à la médiathèque de Septèmes, autour de l’ouvrage de L’Atelier-Mediapart « Mai 68 par celles et ceux qui l’ont vécu » recueil de témoignages auquel ont participé plusieurs membres de Promemo.
La discussion se poursuit sur le caractère révolutionnaire de mai-juin 68. M. Barbe souligne qu’il a manqué un Comité Central national de grève. J. C. Aparicio précise que pour les salariés l’important était l’aboutissement des revendications. Un échange a lieu sur l’occupation de Naphtachimie. Y a-t-il eu des tentatives de production autogestionnaire? Compte-tenu des contraintes de sécurité imposées par les unités de vapo-craquage, la priorité était d’assurer la continuité du fonctionnement des installations en évitant l’arrêt des foyers. Le sentiment général est qu’il fallait réussir la grève. Accord également sur l’absence de perspectives politiques, et sentiment en « voyant les Noratlas débarquer, sur la base d’Istres, leurs parachutistes en provenance de Corse, que les choses étaient pliées ».
Le rapport moral est adopté à l’unanimité.
Rapport de Michel Augier, trésorier
Le trésorier présente les comptes entre le 1° janvier 2017 et le 31 décembre 2017.
Ceux-ci sont adoptés à l'unanimité.
La discussion s'engage sur l'équilibre financier fragile de l'association.
Une seule année d’exercice semble envisageable sans apport nouveau de ressources pérennes ou modifications drastiques du mode de fonctionnement.
Compte-tenu des difficultés à maintenir nos recettes au niveau de nos dépenses:
Ne faut-il pas revoir le principe actuellement en vigueur qui inclut la réception de la revue dans le coût de l’adhésion? C’est à dire dissocier l’adhésion qui serait maintenu à 20 euros et prévoir un abonnement qui donnerait droit à la revue. Par exemple 10 euros pour deux numéros par an avec une vente au numéro à 7 euros.
Réduire les frais de fonctionnement. Le coût du site en particulier (plus de 300 euros) paraît excessif. Diverses possibilités sont envisagées: négociations avec l’hébergeur actuel, abandon de celui-ci, pour un autre moins cher. P. Magro propose d’utiliser les compétences du webmaistre de la mairie de Septèmes qui pourrait nous assister dans nos démarches.
Revoir nos liens avec l’éditeur Syllepse qui paraît plus cher que l’imprimerie CCI avec laquelle Promemo est en négociation pour la publication du prochain numéro de la revue. Dans l’hypothèse du choix de cette imprimerie, il faut ajouter les frais de maquettage et de mise en page. Ne vaudrait-il pas alors le coup d’acquérir un logiciel de mise en page, ce qui nous rendrait autonome pour nos publications?
D’autres pistes sont envisagées comme la demande systématique d’une contribution, même faible, lorsque nous répondons à une demande d’intervention.
Et bien sûr, la poursuite de demandes de subventions. Mais le trésorier souligne les difficultés à établir les dossiers de subvention et le décalage entre le travail à fournir et le faible volume de notre budget.
Perspectives
Parmi les perspectives, la plus immédiate est celle qui mobilise nos efforts actuels, autour de la remémoration de Mai-Juin 68. Elle s’effectuera autour de l’ouvrage des éditions de L’Atelier-Mediapart, déjà signalée, et autour de la revue qui devrait paraître fin avril.
P. Magro ajoute qu’une rencontre aura lieu à l’Agora des galériens à La Marseillaise autour du livre de Roger Martelli : Mai 68, communistes, le grand malentendu.
Autre perspective: autour du centenaire de l’armistice du 11 novembre 1918. Déjà des initiatives sont prévues à Cadolive, Septèmes, Aix, mais plutôt autour des fusillés pour l’exemple.
Accord pour participer à une table ronde aux AD mais en gardant la maîtrise de nos angles d’intervention, c’est à dire ne pas verser dans une commémoration cocardière, triomphale, qui peut être l’objectif du Conseil départemental en pointe sur le sujet.
Autre sollicitation le projet d’une compagnie théâtrale L’Organon Art Compagnie. Celle-ci veut réaliser un spectacle musical en associant des lycéens et des collégiens (Lycées Thiers, Victor Hugo, Collèges Longchamp et Thiers entre autres) autour de la Commune de Marseille et a besoin d’historiens pour aider au travail préalable de documentation. Cette compagnie a pensé à Promemo qui doit la rencontrer le 4 avril pour préciser les axes de notre intervention.
Une conférence-lecture est prévue à Gréasque le 5 avril autour de la figure de Louise Michel (Marie-Noëlle et Gérard).
Enfin nous avons toujours en perspective une journée d’études autour de la guerre d’Algérie et de l’implication, ou non, des diverses composantes du mouvement ouvrier. L’article de Fabien Bénezech que publiera la Revue dans son prochain numéro, préludera à l’ouverture de ce chantier.
Election du CA
En clôture de l’AG le CA est élu: il reconduit les membres de l’an passé:
Micheline Abours, Michel Augier, Fabien Bénezech, Raymond Bizot, Colette Drogoz, Frédéric Grossetti, Françoise Fontanelli, Patrick Hautière, Marie-Noëlle Hopital, Yolande Le Gallo, Gérard Leidet, Bernard Regaudiat, Marie-Noëlle Sereno.
auxquels il ajoute Florentin Vanni et Michel Barbe.
Adoption à l’unanimité.
La séance est levée à 17 heures 15
Le secrétaire B. Régaudiat.
PV AG PROMEMO / 8 mars 2017
La réunion a lieu à la Maison Méditerranéenne des Sciences de l'Homme à Aix en Provence salle Paul Albert Février
13 présents : Gérard Leidet, Micheline Abours, Marie Noëlle Hopital, Claire Britten, Nicole Giraudi, Raymond Bizot, Yolande Legallo, Marie Noëlle Sereno, Michel Augier, Patrick Hautière, Frédéric Grossetti, Fabien Bénezech et Bernard Régaudiat.
8 personnes ont envoyé des pouvoirs : Michèle De Pasquale, Jean Christophe Fournel, Francis Kaigre, le Cira, Charles Biancheri, Françoise Lebrun Mérelle, Jean Marie Jacono, Jean Marie Paoli.
Compte-tenu du nombre d’adhérents à jour de cotisation (38 à 40 selon le trésorier) l’AG peut délibérer. Elles est ouverte à 14 heures 15.
Gérard Leidet présente le rapport d’activités et Michel Augier le rapport financier. Voir les documents en pj.
La discussion
Satisfaction sur l’activité de l’association qui a réussi à tenir ses deux gros engagements de l’année : mener à bien la réalisation de l’ouvrage Marseille port d’attaches commandé par les Editions de l’Atelier, et reprendre la publication du bulletin, devenu revue, que nous avions interrompue durant deux ans, le travail collectif et l’investissement financier consentis pour la réalisation des livres sur la Grande guerre et sur Marseille ayant reporté cette parution.
Ces deux réalisations ont servi à animer de nombreuses rencontres qui ont renforcé la visibilité de Promemo.
Avec la poursuite du travail autour du Maitron, (finalisation de la période 1940-1968 avec le tome 12) l’association maintient ses relations avec le monde universitaire et les invitations qu’elle reçoit du monde syndical ou politique entretiennent ses relations avec les représentants du monde ouvrier. Le colloque « Printemps du Maitron » du 22 mars, doit permettre d’affiner les contours de la poursuite de l’aventure éditoriale engagée par Jean Maitron en 1955 : continuer l’édition papier de Dictionnaires thématiques (« Dictionnaire des Communards » notamment pour le 150 ème anniversaire de la Commune) et dans le même temps produire en ligne des notices biographiques; scinder la future chronologie en 2 périodes distinctes : 1968-1981 et 1981- 1995 etc. Dans le cadre de Promémo on pourra prévoir une meilleure couverture des différents champs d’engagement sociaux et politiques (catholicisme social - CFTC, JOC - extrême Gauche, militant.e.s féministes ou investissements divers dans les luttes pour les droits des minorités…). Les notices biographiques réalisées jusqu’à présent ont concerné très majoritairement les militant.e.s ouvriers de la CGT, et du PCF, les militants enseignants de la FEN, ainsi que les libertaires.
La discussion aborde plusieurs points.
Pour l’impression de la revue il est proposé à nouveau de prospecter un imprimeur local. Egalement il est souhaité d’économiser sur la mise en page en la réalisant au sein de l’association.
Pour améliorer la situation de la trésorerie il est envisagé :
- de constituer un groupe de travail spécifique qui épaulerait Michel en ayant le souci de suivre les agendas de demandes de subventions et de se roder aux procédures de dépôt de dossier de demande aux services ad hoc ;
d’explorer des sources de financement nouvelles: financement participatif, mécénat, publicité … Sur la dernière question de la publicité dans notre revue, les avis sont très opposés, ce qui conduit à adopter une démarche très sélective en faveur d’organismes publics ou à but non lucratif ;
de penser à la Mission du Centenaire 1914-18 qui peut encore être sollicitée pour des projets au cours de l’année 2018 ;
D’élargir le nombre des portes auxquelles frapper : services culturels des collectivités territoriales, Conseil de l’Europe…
Claire Britten, qui faisait état de démarches récentes auprès de plusieurs possibles soutiens financiers pour la publication de l’ouvrage de l’ancienne responsable du Secours populaire, informe l’AG de l’important travail qu’elle a réalisé en classant les archives du Secours populaire lors de leur transmission aux AD. La copie de ce classement des dossiers a été remise au bureau de l’AG : des recherches pourront être ainsi envisagées sur cet aspect, encore peu étudié du mouvement social.
A propos du site de Promemo la question est posée de savoir s’il était bien consulté. Dans l’incapacité de répondre à cette question, le gestionnaire du site promet d’enquêter à ce sujet.
La question est alors posée de savoir s’il est utile de continuer à alimenter le site. Ne serait-il pas plus judicieux de basculer sur la fenêtre dont Promemo bénéficie sur le site MTMO ? La plateforme hypothèses.org, support de MTMO, est critiquée cependant par des utilisateurs pour son manque de commodité. L’intérêt du site est également souligné pour l’établissement d’un contact avec Promemo, par le biais d’une adresse courriel spécifique, les contacts s’établissant actuellement par le truchement des adresses courriel personnelles des membres du bureau. Le traitement plus approfondi de cette question est remis au prochain CA.
Les rapports d’activité et financier sont adoptés à l’unanimité.
La discussion porte ensuite sur les projets à venir. Deux retiennent l’attention.
Premièrement : Comment s’inscrire dans la réflexion sur la révolution d’octobre 17 ? Plusieurs pistes sont explorées :
renouveler une collaboration avec le CIRA pour aborder l’accueil de l’événement par les libertaires : en faisant une mise au point des travaux scientifiques sur les rapports entre les révolutionnaires russes et les anarchistes russes, et aussi en étudiant les interprétations des événements par les anarchistes et révolutionnaires marseillais en débordant sur les années postérieures (1918-1920) ;
étudier l’enjeu de mémoire que cela représente pour le mouvement ouvrier (PCF, syndicats…), en prenant appui sur le dernier ouvrage de Bernard Pudal et Claude Pennetier, Le souffle d’octobre et sur celui d’Eric Aunoble La révolution russe une histoire française paru en 2016 ;
élargir en replaçant dans la perspective de la Grande guerre avec l’année 17, les mutineries, les progrès du pacifisme en en mesurant l’impact sur Marseille à la fois loin et proche de la guerre (voir les actes d’un colloque sur le front d’Orient). Des rumeurs circulent sur des soviets, à La Seyne, à l’usine Mante ? Marseille est-elle sous-informée, surinformée (?) par des canaux divers liés à sa position de port de la Méditerranée (relations avec la mer Noire…). Cela suppose un travail de dépouillement de la presse. Il faut un travail de vérification. En a-t-on les moyens ?
Pour conclure, l’accord se fait sur la nécessité de trouver un titre suffisamment large pour aborder le sujet.
Deuxièmement : Un projet à un peu plus long terme sur lequel nous avons déjà réfléchi, La guerre d’Algérie et le mouvement ouvrier marseillais. Colette Drogoz a déjà défriché le terrain et établi des contacts de l’autre côté de la Méditerranée. L’AG propose à Colette de poursuivre ce travail précieux, si elle le souhaite. Par ailleurs, Fabien Bénézech, qui prépare une thèse sur le sujet, apporte son éclairage. Echo précoce à Marseille de l’idée favorable à l’indépendance algérienne (par rapport à la direction nationale). Circulation des militants dans les organisations tant française qu’algérienne présentes à Marseille. Existence de convergences. Déconstruction des lectures classiques, aussi bien celle d’un PCF sourd aux revendications algériennes, que celle d’un PCF, traitre à la France et inféodé au FLN. Riche de ces deux collaborations Promemo devrait pouvoir animer une féconde journée d’études en 2018 dont les partenariats (AD, AM Toursky…) sont à rechercher.
D’ores et déjà Fabien est d’accord pour contribuer au prochain numéro de la revue par un article Les communistes marseillais et la question algérienne de 1945 à 1954 : analyse d’un anticolonialisme hybride qu’il nous a communiqué.
L’AG se termine sur l’élection du CA : Marie Noëlle Sereno, Marie Noëlle Hopital, Micheline Abours et Fabien Bénézech qui sont proposés, acceptent, en prévenant qu’ils ne pourront peut-être pas être présents à toutes les réunions et formulent le souhait que les CA traitent plus le fond, laissant les questions techniques (administration et trésorerie) au bureau. Dont acte. D’ores et déjà la création d’un groupe de travail sur la question de la trésorerie devrait aller dans ce sens.
L’AG est levée à 17 heures.
Le secrétaire Bernard Régaudiat
Documents à télécharger:
Rapport d'activité 2016 pour l'AG 2017.pdf
Compte-rendu financier_exercice 2016_Tableau_le trésorier_b.pdf